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30 octobre 2015 5 30 /10 /octobre /2015 12:00

 

Le 30 octobre 1940, conscient du trouble causé par cette fameuse poignée de main, Pétain prononce un discours à la radio qui tente, a posteriori, de justifier l’entrevue avec Hitler. Mais il s’agit surtout d’un aveu supplémentaire : la France s’engage donc bien, aux côtés des nazis.

 

« Français !

 

C’est librement que je me suis rendu à l’invitation du Führer. Je n’ai subi, de sa part, aucun Diktat , aucune pression.

 

Une collaboration a été envisagée entre nos deux pays. J’en ai accepté le principe (...)

C’est dans l’honneur et pour maintenir l’unité française, une unité de dix siècles, dans le cadre d’une activité constructive du nouvel ordre européen, que j’entre aujourd’hui dans la voie de la collaboration.

 

Ainsi, dans un proche avenir pourrait être allégé le poids des souffrances de notre pays, amélioré le sort de nos prisonniers, atténuée la charge des frais d’occupation. Ainsi pourrait être assouplie la ligne de démarcation et facilités l’administration et le ravitaillement du territoire. (...)

 

Je vous ai tenu jusqu’ici le langage d’un père ; je vous tiens aujourd’hui le langage du chef. Suivez-moi. Gardez votre confiance en la France éternelle. »

 

Allocution radiodiffusée de Philippe Pétain, le 30 octobre 1940

 

Voir aussi : 24 octobre 1940 - Poignée de main entre Pétain et Hitler à Montoire

 

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23 octobre 2015 5 23 /10 /octobre /2015 23:01

Le 24 octobre 1940, le maréchal Philippe Pétain rencontre Adolf Hitler dans son train blindé en gare de Montoire-sur-le-Loir. Pétain accepte de devenir l'allié des forces de l'Axe et s'oppose désormais à l'Angleterre. Leur pacte est scellé devant le monde entier par une lourde poignée de main.

À l'arrière plan, le Dr. Schmidt, interprète de Hitler et sur la droite, von Ribbentrop, ministre des Affaires étrangères.

Le gouvernement de Vichy sera reconnu comme étant le seul gouvernement légal de la France. Cette entrevue a été organisée par Pierre Laval qui avait déjà rencontré le Führer le 22 octobre.

 

Pourquoi Montoire ?

Parce que le ministre allemand circule en train et que cette gare est proche de la ligne de démarcation ; elle est d'autre part à l'écart de toute agglomération, ce qui facilite sa protection ; enfin, la présence à proximité d'un tunnel permet de mettre le train officiel à l'abri d'une éventuelle attaque aérienne.

 

Dans une allocution à la radio le 30 octobre, Pétain appellera tous les Français à la « collaboration ».

Le 30 octobre 1940, conscient du trouble causé par cette fameuse poignée de main, Pétain prononce un discours à la radio qui tente, a posteriori, de justifier l’entrevue avec Hitler. Mais il s’agit surtout d’un aveu supplémentaire : la France s’engage donc bien, aux côtés des nazis.

 

Relire aussi :

10 juillet 1940 - Pétain instaure l'État Français

15 octobre 1942 - Mitterrand rencontre Pétain

 

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2 octobre 2015 5 02 /10 /octobre /2015 23:01

Sur les ordres du chef de l'Italie fasciste, Benito Mussolini, 400.000 hommes débarquent en Abyssinie et prennent le pays à partir des colonies italiennes de Somalie et d'Érythrée.  Ce pays africain, aussi appelé Abyssinie, est gouverné par un empereur ou négus du nom de Haïlé Sélassié 1er. Chrétien de rite copte comme la majorité de ses sujets, il se flatte de descendre de la reine de Saba et du roi d'Israël Salomon.

L'Éthiopie est le seul pays d'Afrique qui ait jusque-là échappé à toute forme de colonisation européenne.

ethiopie

Mussolini prétexte de l'agression d'inspecteurs italiens, le 23 novembre 1934, aux confins de la colonie italienne de Somalia et de l'Éthiopie.

Haïlé Sélassié 1er riposte en dénonçant une incursion de militaires italiens à Walwal, à une centaine de kilomètres à l'intérieur de ses frontières. Il a saisi la Société des Nations.

La SDN se trouve mise à l'épreuve pour la première fois de son existence ; elle nomme une commission d'arbitrage. Celle-ci renvoie les deux plaignants dos à dos le 3 septembre 1935. Mais le Duce italien ne tient pas compte de son avis ; il est de toute façon décidé à envahir l'Éthiopie.

Il veut offrir à son pays un empire colonial digne de son rang et n'a pas d'autre solution pour cela que d'attaquer le seul État africain qui ait échappé à la colonisation européenne.

 

C'est ainsi que le 2 octobre 1935, le Duce adresse un discours belliqueux aux Italiens et leur annonce sa décision d'envahir l'Éthiopie. Dès le lendemain, dix divisions appuyées par les chars et l'aviation (au total 400.000 hommes) se ruent sur ce pays misérable et le prennent en tenaille à partir des colonies italiennes de Somalia et d'Érythrée.

 

Après plusieurs mois d'affrontements, les troupes éthiopiennes emmenées par le souverain Hailé Sélassié, capitulent. Le 9 mai 1936 le roi d'Italie, Victor-Emanuel III deviendra empereur d'Éthiopie. 

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17 juillet 2015 5 17 /07 /juillet /2015 23:01

Le samedi 18 juillet 1925, Adolf Hitler publie le premier volume de Mein Kampf (Mon combat). Cet ouvrage, qui mêle des réflexions sur l'idéologie du parti nazi à des références autobiographiques, a été rédigé en 1924, lorsqu’Hitler était incarcéré à la prison de Landsberg pour avoir tenté de prendre le pouvoir en novembre 1923.

Mein Kampf présente de manière assez radicale sa vision de l'idéologie nazie, basée sur la suprématie de la race aryenne. Un deuxième volume de Mein Kampf sortira en décembre 1926.

 

Mein Kampf connaît un succès modeste jusqu'en 1929. Ensuite, son tirage va progresser rapidement et assurer une grande aisance financière à son auteur dès le début des années 1930. Il va atteindre une dizaine de millions d'exemplaires à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

 

Une première traduction paraît en français en 1934, avec la couverture barrée d'une citation du maréchal Lyautey : « Tout Français doit lire ce livre ». Il faut comprendre par-là qu’il faut le lire pour s'informer sur les thèses des nazis désormais au pouvoir en Allemagne : racisme, antisémitisme, antichristianisme, espace vital, revanche...

 

  

 

 

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13 juillet 2015 1 13 /07 /juillet /2015 23:02

Le 14 juillet 1933, à l'initiative du ministre nazi de la propagande Joseph Goebbels, le parti nazi (NSDAP, pour Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei ou Parti National-Socialiste des Travailleurs Allemands) devient seul autorisé en Allemagne.

Il est décrété parti unique et les autres formations politiques sont dissoutes. Les syndicats sont remplacés par un organisme corporatiste : le Deutscher Arbeiter Front (Front du Travail Allemand).

Cette loi est décidée par le gouvernement et non par le parlement, sur base de la loi des pleins pouvoirs. Sa promulgation est signée par le chancelier Adolf Hitler et les ministres de l'Intérieur et de la Justice, Wilhelm Frick et Franz Gürtner.

 

La loi ne comporte que deux articles.

L'article 1er instaure le parti nazi comme parti unique en Allemagne. L'article 2 prévoit des peines de six mois à trois ans d'emprisonnement pour ceux qui collaborent au maintien des structure de partis interdits ou tentent de créer de nouveaux partis. Sur base de cette loi, de nombreuses personnalités politiques d'autres partis ont été condamnées à l'emprisonnement.

 

En six mois et malgré le soutien d'une minorité des électeurs, le chancelier Hitler aura réussi à renverser la démocratie allemande.

 

La loi sur le parti unique est abrogée via la loi n° 1 du Conseil de contrôle allié du 20 septembre 1945 portant abrogation du droit nazi.

 

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1 juillet 2015 3 01 /07 /juillet /2015 23:01

A la suite de la signature de l'armistice avec l'Allemagne le 22 juin 1940, le gouvernement français quitte Bordeaux le mardi 2 juillet, pour Vichy en zone libre.

 

Installé à l'hôtel du Parc, il est tout de suite nommé « gouvernement de Vichy ». Le maréchal Pétain impose une modification de la Constitution qui aboutira à la création de « l'Etat français ».  Le 10 juin à 14 heures, le Parlement rassemblé au Grand-Casino de Vichy vote la fin de la IIIe République, par 569 voix contre 80 et 19 abstentions.

Dès le 11 Juillet 1940, par le biais de trois « actes constitutionnels », Pétain se proclame chef de l’Etat français et s’attribue tous les pouvoirs.

Le nouveau régime est désigné sous le nom d’« Etat français ». Mais du fait de son aspect particulier dans l’histoire de France, il est généralement appelé « régime de Vichy », « gouvernement de Vichy », voire tout simplement « Vichy ».

La nouvelle devise de la France sera « Travail, Famille, Patrie ».

 

Les partisans du régime de Vichy seront nommés « vichystes ».

 

Relire aussi :
10 juillet 1940 - Pétain instaure l'État Français

22 juin 1940 - La France signe l'armistice

19 juin 1942 - Mitterrand à Vichy


 

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29 juin 2015 1 29 /06 /juin /2015 23:01

Dans la nuit du 30 juin 1934, Hitler fait éliminer les chefs SA de Ernst Röhm.

La « SA » ou SturmAbteilung (section d'assaut), formation paramilitaire nazie créée en 1921, a été un instrument efficace pour l'accession au pouvoir de Hitler. Pourtant, celui-ci, inquiet de l'importance que prend l'organisation, fait assassiner ses chefs.

Sur de fausses preuves, les SA sont accusés de projeter un coup d'État. Assuré du soutien de la Gestapo, de la Schutzstaffel (SS) et de la police allemande, Hitler se rend à Munich

Vers six heures du matin, le samedi 30 juin 1934, Hitler, revolver au poing, cerne avec un groupe de SS une pension tranquille ou dorment encore ses camarades des premiers jours du nazisme : les chefs des Sections d'Assaut. Hitler arrête donc personnellement Ernst Röhm et d'autres membres de la « SA ». Les prisonniers sont envoyés à Munich, dans la prison de Stadelheim, puis fusillés. Ailleurs en Allemagne, d'autres assassinats sont commis par la SS. Le 2 juillet, Ernst Röhm est abattu dans sa cellule.

 

On évalue à 85 le nombre d'assassinats. Parmi les victimes figurent surtout des nazis de la première heure : Ernst Röhm, chef des « SA », Kurt von Schleicher, Karl Ernst, Gregor Strasser,... mais aussi des opposants catholiques : Erich Klauser, secrétaire général de l'Action catholique, Edgar Jung, autre dirigeant de l'Action catholique, Adalbert Probst, directeur national de l'Association sportive des Jeunesses catholiques, Fritz Gerlic, directeur de l'hebdomadaire catholique Der gerade Weg.

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12 avril 2015 7 12 /04 /avril /2015 23:01

Le dimanche 13 avril 1975 François Tombalbaye, le premier président du Tchad est renversé et tué. Le Tchad est une colonie de l'Afrique équatoriale française (AEF) devenue indépendante le 11 août 1960. C'est l'un des pays les plus pauvres du monde malgré la présence de pétrole (12 millions d'habitants en 2012 sur 1,2 millions de km2).

 

Issu des populations du sud, animistes ou chrétiennes, François Tombalbaye a dû faire face à une rébellion des Toubous musulmans du nord sahélien, qui se considèrent comme « Blancs » et méprisent les « Noirs » chrétiens ou animistes du sud.

 

En août 1968, la France a engagé ses propres troupes dans la lutte contre la rébellion. Pour tenter de restaurer son prestige, le chef de l'État a aussi inauguré en 1973 la « tchaditude » et rebaptisé la capitale Fort-Lamy sous le nom de N'Djamena. En vain...

 

Après sa mort, son successeur Félix Malloum sera à son tour renversé par un chef rebelle, Hissene Habré, auquel vont succéder d'autres chefs, Goukouni Oueddei puis Idriss Déby, la Libye du colonel Kadhafi jouant les uns contre les autres...

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7 avril 2015 2 07 /04 /avril /2015 00:01

Les camps de concentration ou de « redressement par la travail » selon la propagande du Parti Communiste russe apparaissent en Russie lors de la guerre civile de 1917. La population est déportée pour être réduite à l’esclavage et travailler jusqu’à la mort.

L'arrivée de Staline à la tête du Parti Communiste aggrave la situation d'une part parce que la répression s'organise autour du politburo et d'autre par parce qu'il veut rentabiliser économiquement les camps. Par là on comprend que les premières volontés de « rééducation » des détenus sont abandonnées au profit des travaux forcés à vie.

Le 7 avril 1930, ces camps deviennent dépendants d’une branche du Narodnii Komissariat Vnoutrennikh Diél (commissariat du peuple à l’Intérieur), NKVD. Le goulag est né. Le terme désigne une abréviation de Glavnoïe Oupravlenié Lagereï (Direction générale des camps).

Les Grandes Purges de 1936-1938 dirigées par le NKVD (Commissariat du peuple aux Affaires Intérieures) permettent d'accroître la main d'œuvre disponible dans les goulags.

 

Bien avant la seconde guerre mondiale, ces camps de concentration communistes font déjà des millions de morts.

Des millions de prisonniers passeront par ces camps qui représentent une réserve massive de travailleurs. Ces camps qui ne concernent même pas 100.000 personnes à la fin des années 1920 connaissent sous Staline une forte inflation de leur population : environ 2 millions de personnes y sont enfermées à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

Après 1945, Staline renforce encore la dictature et le totalitarisme en URSS tout en mettant l’Europe de l’Est sous tutelle.

Les Goulags ont été connus dans le monde entier à travers l'œuvre d'Alexandre Soljenitsyne « L'Archipel du Goulag » qui dénonce ces camps grâce à des témoignages de survivants. Sa parution en 1973 fait l'effet d'une bombe car il dévoile au monde ce qu'on avait juré de ne plus revoir après la Seconde Guerre Mondiale : des camps de concentration.

 

 

Des millions de victimes du communisme

Donner une estimation précise du nombre de victimes de la répression politique en Russie soviétique n’est toujours pas chose facile, en partie à cause du contrôle persistant de l’État sur les archives, des multiples tentatives de réécriture du passé, et du nombre de fosses communes encore inexplorées. On peut toutefois sans crainte affirmer que Staline serait responsable, à lui seul, de la mort de 25 millions de Soviétiques, et que les « purges » de 1935-38 ont tué plus de 1,7 million de personnes en Russie. Entre 1935 et 1941, près de 19 millions de citoyens ont été envoyés au Goulag.

 

Lire aussi : Définition du goulag

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2 avril 2015 4 02 /04 /avril /2015 23:02

Iossif Vissarionovitch Djougachvili, alias Joseph Staline, est élu secrétaire général du PC russe au cours du XIème Congrès du parti à Moscou.

Ancien commissaire politique aux armées, Staline « l'homme de fer », est soutenu par Lénine. Mais le chef de l'URSS dira de lui quelques mois plus tard : «… Je propose aux camarades de réfléchir au moyen de déplacer Staline de ce poste et de nommer à sa place un homme qui, sous tous les rapports, se distingue du camarade Staline par une supériorité, c'est-à-dire qu'il soit plus patient, plus loyal, plus poli et plus attentionné envers les camarades…».

En 1929, cinq ans après la mort de Lénine, Staline deviendra le maître incontesté de la Russie. Il restera au pouvoir jusqu'en 1953.

 

Biographie

1879 : 21 décembre : Naissance à Gori (Georgie).

Son père et sa mère sont d’anciens serfs, émancipés lors de l’abolition du servage en 1861. La date de naissance de Staline est controversée depuis la découverte de son extrait de naissance qui indique le 18 décembre 1878.

1889 : Mort de son père au cours d’une rixe

1894 : Staline entre au séminaire orthodoxe de Tiflis (Tbilissi)

1899 : Staline est renvoyé du séminaire orthodoxe de Tiflis pour absentéisme. Il rejoint alors les militants socialistes et marxistes qu’il fréquente depuis un an pour militer.

1902 : Staline est arrêté en avril pour ses pratiques politiques. Il est alors condamné à l’exil en Sibérie pour trois ans. Il parvient à s’échapper en 1904.

1905 : Organise la grève de Bakou lors de la révolution de 1905

1905 : Première rencontre avec Lénine en décembre.

1907 : Mort de sa première femme Ekaterina Svanidze, dite « Kato »

1908 : Nouvelle arrestation en mars. Envoyé à Vologda, il s’évade en juin 1909.

1910 : Staline à nouveau exilé. Il s’échappe durant l’été 1911.

1912 : Ouverture de la Conférence du POSDR de Prague le 5 janvier.

1913 : A nouveau arrêté en février, Staline est déporté à Touroukhansk dans une région reculée de la Sibérie, proche du cercle polaire. Mais contrairement aux fois précédentes, il ne peut s’évader. Il sera libéré lors de la révolution de février 1917.

1917 : Secrétaire de rédaction sur la « Pravda » en mars, Staline est élu au Comité central du parti bolchévique en avril.

1919 : Staline intègre le « Politburo » lors sa création en mars.

1922 : 3 Avril, Staline est élu premier secrétaire du PC.

1928 : Staline supprime la Nouvelle politique économique (NEP) pour lancer le premier plan quinquennal, qui s’étale de 1928 à 1932. L’objectif est d’industrialiser rapidement l’URSS via une planification générale de l’économie.

1930 : Création du Goulag le 7 Avril.

Les camps de travail instaurés sous Lénine en 1917 deviennent dépendants d’une branche du NKVD, le Goulag [Glavnoïe Oupravlenié Lagereï (Direction générale des camps)]. Staline pérennise ainsi un des instruments de la Terreur rouge et généralise son utilisation.

1935 : Laval et Staline signent un pacte franco-soviétique le 2 Mai.

1936 : Purges staliniennes : les procès de Moscou le 18 Juin.

1939 : Le pacte germano-soviétique le 23 Août.

1944 : 23 Février, accusés de collaborer avec l'Allemagne, les tchétchènes sont déportés massivement.

1953 : Staline décède le 5 Mars.

 

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27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 00:01

Le NSDAP « National-Sozialiste Deutsche Arbeiter Partei », qui se traduit par : parti national-socialiste des travailleurs allemands est fondé en 1920 à Munich.

En novembre 1923, à la suite de l'occupation de la Ruhr par les troupes françaises et belges et de l'effondrement du mark, Adolf Hitler profite de l'émoi des Allemands et tente de renverser le gouvernement de Bavière le 8 novembre. Les militants du NSDAP font irruption dans une grande brasserie où 3 000 bourgeois sont réunis pour écouter les trois principaux dirigeants du Land. Hitler, revolver au poing, entraîne les dirigeants bavarois dans une arrière-salle et leur intime l'ordre de lui céder le pouvoir. Après la fuite des hommes politiques, la police met fin au putsch de la Brasserie dans le sang. Dès le lendemain le NSDAP est interdit. Hitler est condamné à cinq ans de prison et incarcéré.

Il profite de son emprisonnement pour rédiger la première partie de Mein Kampf, à la fois autobiographie et ouvrage de théorie politique. Il bénéficie d'une libération anticipée le 20 décembre 1924.

Lors de sa sortie de prison, Hitler retrouve un NSDAP miné par des tensions internes et écartelé en plusieurs tendances politiques.

Il entreprend alors sa reconstitution dès le 27 février 1925, réorganisant les structures du parti de manière à s'octroyer les pleins pouvoirs.

Hitler s'efforce de réorganiser le NSDAP de manière à contrôler tout ce qui se passe dans le parti. Cette réorganisation se manifeste de plusieurs manières : refonte des circonscriptions du parti, reprise en main de l'appareil, grande souplesse de l'appareil et création de structures pour chaque électorat potentiel et mise en place d'un cérémonial axé sur le culte au Führer.

 

Le 30 janvier 1933 Adolf Hitler, est nommé au poste de chancelier du Reich par le maréchal Paul von Hindenburg, président du Reich.

 

Relire aussi : 8 novembre 1923 - Putsch de la Brasserie

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25 février 2015 3 25 /02 /février /2015 00:01

Le 25 février 1948, le président de la République tchécoslovaque, Édouard Benès (64 ans), doit céder tout le pouvoir au parti communiste et à son président, Klement Gottwald (52 ans), après deux semaines de pressions intenses des Soviétiques.

De tous les pays d'Europe centrale qui ont été libérés des nazis et occupés par les Soviétiques, la Tchécoslovaquie était le seul qui avait une tradition démocratique et un parti communiste puissant. Celui-ci avait obtenu 38% des suffrages aux élections de 1946 et tenait une place importante au gouvernement.

Klement Gottwald

En juillet 1947, le gouvernement tchécoslovaque accepte à l'unanimité l'octroi d'une aide américaine, dans le cadre du plan Marshall. Mais Staline y met son veto et les Tchécoslovaques n'ont pas la possibilité de lui résister, l'Armée rouge occupant son territoire depuis la chute du nazisme.

De plus, à l'automne 1947, les communistes tchécoslovaques s'activent à tous les échelons. Ils font capoter un projet d'alliance avec la France. Le pays commence à s'isoler de l'Occident.

Une enquête policière met à jour des tentatives d'assassinat contre des dirigeants non communistes. Les communistes répliquent en dénonçant un complot de « fascistes slovaques » visant à assassiner le président Benès.

Le ministre communiste de l'Intérieur place de jeunes militants à tous les rouages de la police. Par décret, il remplace d'un coup huit commissaires de police de la région de Prague. Jugeant que cela dépasse les bornes, les ministres non-communistes exigent le 17 février 1948 l'abrogation du décret.

Le 19 février, le parti communiste appelle ses militants à se mobiliser. Le lendemain, les ministres modérés du gouvernement mettent leur démission dans la balance en signe de protestation.

Le dimanche 22 février, tandis que le président Benès se repose à la campagne, plusieurs régiments de police marchent sur Prague, sur ordre du ministre de l'intérieur, et effectuent de premières arrestations.

Le mercredi 25 février, le président de la République se laisse convaincre d'appeler Gottwald lui-même à former un nouveau gouvernement. Semblant de passation de pouvoir volontaire, dans les faits, il s'agit d'un coup d'État qui a pu réussir grâce à la naïveté des démocrates tchécoslovaques.

 

Le 30 mai suivant, des élections sur liste unique donnent près de 90% de suffrages aux communistes. Le 14 juin, Gottwald est porté à la présidence de la République.

Le ministre des affaires étrangères Jan Masaryk, fils d'un champion de l'indépendance de la Tchécoslovaquie (1918), est retrouvé mort sous les fenêtres de son appartement, le 10 mars 1948, sans doute tué pour s'être opposé au coup d'État. Édouard Benès, autre champion de l'indépendance tchécoslovaque, s'éteint le 3 septembre 1948.

Le pays plonge dans l'obscurantisme pour quarante ans, sauf une brève parenthèse à l'occasion du «printemps de Prague» de 1968.

 

Conséquences en Europe

Le 17 mars, inquiétés par le coup de Prague qui fait planer sur l’Europe la menace de révolutions communistes, la Grande-Bretagne, les pays du Benelux et la France passent un accord d’assistance mutuelle en cas d’agression.
Le coup de Prague est perçu comme un premier pas vers une troisième guerre mondiale. En Allemagne, les zones d'occupation alliées évoluent chacune de leur côté et Staline tente, mais en vain, d'asphyxier Berlin-Ouest par un blocus terrestre.

 

Relire aussi : 17 mars 1948 - Signature du Traité de Bruxelles

 

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8 novembre 2013 5 08 /11 /novembre /2013 00:01

Adolf Hitler, alors chef du parti national-socialiste des travailleurs allemands, et le général Ludendorff, héros de la Grande Guerre, pénètrent dans la brasserie de Munich où se déroule une réunion de soutien à Gustav von Kahr pour annoncer le renversement du gouvernement bavarois.

 http://ajshistoire.files.wordpress.com/2012/10/putsch.jpg

Le 8 novembre 1923, dans une grande brasserie de la capitale bavaroise, le Bürgerbraükeller, 3.000 bourgeois écoutent les trois principaux dirigeants du Land.

La brasserie est brutalement investie par les militants du parti nazi. Leur chef ou Führer, Hitler, monte sur l'estrade. Revolver au poing, il entraîne les dirigeants bavarois dans une arrière-salle et leur intime l'ordre de lui céder le pouvoir !

Mais les politiciens réussissent à s'esquiver après avoir fait mine de céder.

La police bavaroise et la police fédérale avaient été informées des troubles par deux policiers en civil qui se trouvaient dans la brasserie. Leurs rapports furent transmis au major Sigmund von Imhoff de la police fédérale. Il mobilisa immédiatement ses hommes et leur fit garder les centraux télégraphiques et téléphoniques.

 

Le 9 novembre, il est clair que les forces armées et la police sont restées loyales au régime légal. Pourtant, en fin de matinée, Hitler et Ludendorff rassemblent 3.000 putschistes : les manifestants s’avancent à douze de front. Dans des circonstances confuses un échange de coups de feu éclate. On relève quatre victimes parmi les policiers et seize morts chez les manifestants, Hitler lui même, a eu l’épaule démise.

Hitler et plusieurs de ses compagnons sont arrêtés peu après. Leur procès s’ouvre le 26 février 1924.

 

Condamné à cinq ans de détention le 1er avril, Adolf Hitler ne passa finalement que moins de 14 mois à la prison de Landsberg (y compris ce que l’on appellerait aujourd’hui « la détention provisoire »)

Durant cette période d'emprisonnement, Hitler se consacrera à la rédaction de « Mein Kampf » (Mon combat).

 http://www.nouvelordremondial.cc/wp-content/uploads/2008/03/mein-kampf.jpg

Hermann Göring, Ernst Röhm, Rudolf Hess, Heinrich Himmler et Julius Streicher participèrent également à ce putsch avorté.

 

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 00:01

 

Le roi d'Italie Victor-Emmanuel III demande officiellement au chef du parti national fasciste d'assurer la nouvelle formation d'un gouvernement.

Dès le lendemain Benito Mussolini devient le nouveau président du Conseil italien président du Conseil (l'équivalent de Premier ministre).

À la tête d'un gouvernement qui ne compte que quatre ministres fascistes, Mussolini se montre dans les premiers temps respectueux des règles constitutionnelles

Il conserve la forme du gouvernement parlementaire et formera une coalition entre libéraux, catholiques et nationalistes.

Mais, dans les provinces, les Chemises noires poursuivent la mise au pas des organisations syndicales. La fête du Travail du 1er mai est supprimée et la grève est interdite.

Et en novembre 1922, la Chambre des députés et le Sénat votent les pleins pouvoirs à Mussolini pour un an.

 

On se dirige vers l'installation d'une dictature totalitaire d'un nouveau genre qui durera jusqu'en 1943.

 

Relire également : 

23 mars 1919 - Mussolini crée les « fasci »

25 juillet 1943 - Mussolini renversé

 

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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 23:01

Budapest se soulève contre l'URSS qui occupe le pays depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Les Hongrois réclament le retour à la présidence du communiste modéré Imre Nagy.

 http://www.fonjallaz.net/Communisme/Memo/Hongrie%201956/VO/Budapest-Staline.jpg

Les Hongrois croient que l'heure de la victoire a sonné. Le pays s'enflamme. L'insurrection dégénère le 30 octobre avec, à Budapest, l'occupation du siège du parti communiste et le massacre de ses occupants ainsi que de gardes qui n'ont rien à voir avec le régime détesté.

 

Imre Nagy est gagné par l'euphorie du mouvement populaire. Il s'engage dans la voie de la démocratie et du multipartisme. Le 1er novembre, il forme un gouvernement de coalition.

 

Il annonce aussi le retrait de la Hongrie du pacte de Varsovie... C'est plus que les Soviétiques n'en peuvent supporter.

 

Dès le dimanche 4 novembre, l'Armée Rouge investit Budapest. Au total pas moins de 8 divisions et plusieurs centaines de chars du dernier modèle (T54). Les insurgés, étudiants aussi bien que salariés, résistent avec héroïsme mais n'en sont pas moins écrasés.

 

La répression fait environ 200.000 morts tandis que 160.000 personnes se réfugient en Europe de l'Ouest. Imre Nagy sera pendu quelques mois plus tard.

 

Relire aussi : 4 novembre 1956 - Les chars soviétiques entrent dans Budapest

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21 septembre 2013 6 21 /09 /septembre /2013 23:01

Saddam Hussein attaque l'Iran de l'ayatollah Khomeiny. Le dictateur irakien accuse son voisin de diverses provocations, y compris un attentat contre son ministre des affaires étrangères, le chrétien Tarek Aziz. Il revendique aussi quelques îles dans la voie fluviale du Chat al-Arab qui débouche sur le golfe Persique. Il prétend également porter secours aux minorités arabophones de la province iranienne du Khouzistan. Mais la véritable intention du dictateur irakien est de mettre un terme au régime de Khomeiny, car il craint la prolifération de l'intégrisme à l'ensemble du Proche-Orient.

 http://www.fravahr.org/IMG/jpg/IranIraqWar_CH47.jpg

Bagdad bombarde l’Iran, visant des cibles militaires et pétrolières.

Saddam Hussein reçoit un soutien international conséquent de l'URSS qui fait face à une rébellion islamiste en Afghanistan, de la France, ainsi que par les monarchies arabes du Golfe qui voient les Iraniens, (Persans) comme des ennemis traditionnels ainsi que l'appui des Etats-Unis.

 

L'Iran est soutenu en sous-main par Israël, en conflit comme lui avec les Arabes.

 

1,2 million de personnes vont périr dans cette guerre qui va durer huit années.

Un cessez-le-feu sera décrété en 1988, les deux pays adopteront le statu quo et les dictatures de chacun d’eux se durciront davantage.

 

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10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 23:00

Le mardi 11 septembre 1973, le gouvernement du président démocratiquement élu Salvador Allende est renversé par un coup d'État militaire.

http://static.lexpress.fr/medias/1210/619768_chili-pinochet-proces.jpg

Le coup d'État fut planifié par les commandants en chef des trois armées et le chef de la police, et dirigé par le général d'armée Augusto Pinochet.

C’est le début d'une dictature au Chili pendant laquelle des milliers de personnes allaient être torturées, tuées.

La junte militaire prononça la dissolution du Congrès national, des conseils municipaux, des syndicats et des partis politiques. La liberté de la presse fut abolie, le couvre-feu instauré, les opposants au régime arrêtés, exilés, torturés ou exécutés.

La dictature militaire dirigea le pays jusqu'en 1990.

 

Le président Allende est tué lors de l'assaut donné au palais Présidentiel, la Moneda.

La cause de sa mort a été une question controversée : le rapport d'autopsie conclut au suicide, ce que sa famille accepte mais ce que certains partisans refusent.

 

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20 août 2013 2 20 /08 /août /2013 23:01

Au matin du 21 août 1968, les Européens se réveillent en état de choc. Des troupes blindées ont envahi dans la nuit la Tchécoslovaquie sur décision de Leonid Brejnev.

http://img.radio.cz/pictures/historie/1968/srpen1968_9.jpg

Les 300.000 hommes appartiennent à 5 pays du pacte de Varsovie (URSS, Pologne, Bulgarie, Allemagne de l'Est, Hongrie), pacte dont fait partie la Tchécoslovaquie elle-même !  

Ils prétendent intervenir à l'appel de responsables locaux en vue de sauver le socialisme dans ce pays d'Europe centrale où il a été imposé vingt ans plus tôt par l'Union soviétique à la faveur du « coup de Prague ».

Quand les chars du pacte de Varsovie investissent les villes du pays, la population s'abstient de toute résistance armée. Elle tente de dialoguer avec les tankistes soviétiques. Dans un dérisoire effort de résistance passive, elle enlève les plaques des rues pour désorienter l'occupant. En certains endroits, des tankistes perdent leur sang-froid face à l'audace des manifestants et ouvrent le feu.

 

Relire également : 

14 mai 1955 - Le pacte de Varsovie

4 novembre 1956 - Les chars soviétiques entrent dans Budapest

 

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3 août 2013 6 03 /08 /août /2013 23:01

Après avoir passé deux ans dans la partie désaffectée d’un immeuble d’Amsterdam, baptisé « l'Annexe », Annelies Marie Frank (plus connue sous le nom d'Anne Frank) et sa famille sont arrêtés par la Gestapo.

http://media.paperblog.fr/i/348/3489908/histoire-4-aout-1944-larrestation-danne-frank-L-1.jpeg

La famille Frank quitte Francfort pour Amsterdam à la fin de l’année 1933 afin d'échapper aux persécutions nazies à l'encontre des Juifs, qui se multiplient depuis l’arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler en janvier. Alors que les dangers s'intensifient à Amsterdam occupé par les Allemands depuis mai 1940, les Frank se cachent en juillet 1942 dans un appartement secret aménagé dans l'Annexe de l'entreprise Opekta d'Otto Frank, le père. Anne a alors treize ans environ. Après deux ans passés dans ce refuge, le groupe est trahi et déporté vers les camps d'extermination nazis. Sept mois après son arrestation, Anne meurt du typhus dans le camp de Bergen-Belsen quelques jours après le décès de sa sœur Margot.

 

Une amie de la famille, Miep Gies, retrouvera son journal et le remettra à son père, Otto Frank, le seul survivant des camps.

 http://coursdefrançais.net/annefrank/annefrank.JPG

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17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 23:01

Événements symboliques des grandes purges staliniennes des années 1930, les procès de Moscou s’ouvrent en URSS le 18 juin 1936.

Les purges staliniennes ont connu plusieurs vagues de dimensions et de significations différentes. Elles ont été pour Staline le moyen de s'assurer le pouvoir absolu.

De ces grandes purges, on n’a le plus souvent retenu que la partie émergée de l’iceberg : les 3 grands procès de Moscou en 1936, 1937 et 1938.

Véritable mise en scène destinée à attiser la peur du complot, cette suite de procès permet de décimer l’avant-garde révolutionnaire de 1917. Presque tous les proches de Lénine seront exécutés à partir d’aveux irréalistes prononcés par les accusés. Lors du premier procès, dit « des 16 », Zinoviev et Kamenev sont deux des accusés. Ils sont censés avoir participé au meurtre de Kirov et à des « actes de sabotages » : le chef d’accusation est « contre-terrorisme trotsky-zinovievien ».

Le procès, expéditif, s’achève dès le 24 juin 1936, les 16 accusés sont immédiatement exécutés.

Photos retouchées pour faire disparraitre aussi sur les images les victimes des purges...

 

Relire aussi :

12 juin 1937 : Les purges continuent - Staline décapite son armée

 

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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 22:00

Le 1er avril 1939, le général Franco dictait son dernier bulletin de guerre :
« Aujourd'hui, captive et désarmée l'armée rouge, les troupes nationales ont atteint leurs derniers objectifs militaires. La guerre est terminée. »

 http://3.bp.blogspot.com/-Ceyn_GNuhZI/TY-1-bXzO8I/AAAAAAAAN6A/AVWghpCTpas/s1600/franco.jpg

Le conflit oppose les nationalistes aux républicains depuis 18 juillet 1936 et la victoire législative du Front populaire de gauche quelques mois plus tôt.

En effet, le 18 juillet 1936 éclate au Maroc espagnol un soulèvement militaire, qui s'étend à l'Espagne dès le lendemain et vise à renverser le gouvernement de Front populaire issu des élections législatives de février.

Conservateurs, monarchistes et phalangistes (Groupement politique paramilitaire, fondé en 1933 par José Antonio Primo de Rivera, avec un programme d'inspiration fasciste) fomentent un coup d'État raté.

Cependant les troupes franquistes remportent plusieurs batailles dont celle décisive de l'Èbre, en juillet 1938.

 

Après la conquête de la Catalogne en février 1939, Madrid tombe aux mains des franquistes. C'est la fin d'une guerre civile de 3 ans qui aura coûté à l'Espagne environ 400.000 morts et autant d'exilés. C'est aussi la fin de la « République démocratique des travailleurs de toutes classes », née en 1931.

 

De longues colonnes de réfugiés républicains se pressent à la frontière des Pyrénées et demandent asile en France. La répression, dans les premières années de la dictature franquiste va encore faire plusieurs centaines de milliers de victimes.
Et ce n'est que bien après la Seconde Guerre mondiale que l'Espagne accédera enfin à la sérénité.

 

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23 mars 2013 6 23 /03 /mars /2013 00:01

Le 23 mars 1919, à Milan, l'ancien journaliste socialiste Benito Mussolini crée les premiers Faisceaux italiens de combat (Fasci italiani di combattimento). Ces groupes paramilitaires formeront l'embryon du parti fasciste.

Composé essentiellement d'anciens combattants de la Première Guerre mondiale, ce mouvement entend fédérer tous les mécontents contre le régime libéral et parlementaire italien.

Mussolini est d'abord membre du Parti socialiste italien (PSI) et directeur du quotidien socialiste « Avanti ! » à partir de 1912.

Avant la Grande Guerre, le futur « Duce » avait fréquenté en Suisse les exilés bolcheviques. Il avait eu connaissance de la théorie de Lénine selon laquelle l'accession au pouvoir devait s'appuyer sur une organisation paramilitaire constituée de révolutionnaires professionnels. Il bâtit donc son mouvement en prenant exemple sur le leader russe.

A la fin de 1919, le mouvement fasciste est encore très marginal. Il n'obtient aucun élu aux élections législatives de novembre et ne compte que 17.000 membres mais en totalisera 700.000 au moment où Mussolini prendra le pouvoir en 1922.

Le 29 octobre 1922, suite à la marche sur Rome, le roi d'Italie Victor-Emmanuel III demande officiellement à Benito Mussolini d'assurer la nouvelle formation d'un gouvernement.

Dès le lendemain Benito Mussolini devient le nouveau président du Conseil italien (l'équivalent de Premier ministre). Il cumule les mandats : Président du Conseil, ministre de l'Intérieur, ministre des Affaires étrangères. Mussolini sera le premier homme d'Etats d'Europe occidentale à former un gouvernement qui se proclame ouvertement non-démocratique.

 

Relire aussi : 3 janvier 1925 - L'Italie entre dans la dictature

 

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 00:01

Dans la nuit du 6 au 7 novembre 1917 Lénine et les bolcheviques déclenchent la « Révolution d'Octobre ».

Le 6 novembre 1917 (selon le calendrier grégorien) correspond au 25 octobre du calendrier julien en vigueur dans l'ancienne Russie jusqu'au 14 février 1918. Ce qui explique ce nom de « Révolution d'Octobre ».

Ce coup d’État marquait l’acte de naissance du premier totalitarisme du XXe siècle : le communisme.

En février 1917, le peuple renverse le tsar Nicolas II. Le gouvernement provisoire de Kerenski se met en place, mais il commet l’erreur de poursuivre la guerre contre l’Allemagne, alors que la population réclame la paix.

Depuis le 23 octobre 1917, Lénine, exilé en Finlande, avait décidé une insurrection armée pour mettre en place une « dictature du prolétariat » en Russie selon les principes marxistes. Il laissa à son adjoint Trotski l'organisation de la préparation de l'insurrection.

Lénine, le chef d’un petit parti communiste (les Bolcheviks), quitte son exil pour rentrer au pays. Persuadé que la situation politique est mûre, il s’appuie sur les Soviets (ces comités de soldats et d’ouvriers) et s’empare du pouvoir à Petrograd.

Dans la nuit du 6 au 7 novembre, 10.000 bolcheviks commandés par le chef du comité militaire révolutionnaire, Léon Trotski, s'emparent des centres névralgiques de Petrograd (ancienne Saint Petersbourg).

Lénine et ses hommes pénètrent dans le palais d'hiver où siège la Douma et renverse la monarchie.

Le régime tsariste est laminé. Lénine instaure une « démocratie socialiste » le 7 novembre.

Avec seulement quelques milliers d’activistes et une préparation au grand jour, les communistes extrêmement déterminés arrivent à prendre le pouvoir dans un empire de 130 millions de personnes.

 

La dictature en marche

Dès sa prise de pouvoir, Lénine met en place les instruments de la dictature. La presse « bourgeoise » est étouffée. La police politique (Tchéka) est créée le 7 décembre, la grève interdite le 20 décembre, le parti K-D (constitutionnel-démocrate), ancré dans la gauche démocratique est interdit.

Dès le mois de décembre, les théories de Marx sur la guerre des classes sont mises en application : les logements des classes moyennes sont partagés avec les ouvriers ou les agriculteurs ; les affaires des petits commerçants sont confisquées et données à leurs employés ; les officiers sont réduits en esclavage.

Les premiers camps de concentration sont créés dès le début de 1918, et la terreur de masse est instituée en juillet.

 

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4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 00:01

Le dimanche 4 novembre 1956, les chars entrent avec fracas dans Budapest afin de mettre un terme à l’insurrection, qui sévit depuis octobre. 

En 1949 est proclamée la République Populaire de Hongrie, sur le modèle soviétique.

Durant les premières années, le régime travaille prioritairement sur la collectivisation des terres (kolkhozes) et la nationalisation de l'industrie. Les mouvements d'opposition sont sévèrement réprimés et les réfractaires sont envoyés dans des camps de travail. En 1955, la Hongrie adhère au pacte de Varsovie qui, dans le contexte de la Guerre froide, réunit les pays communistes.

Depuis le 23 d'octobre 1956, le pays s'est pris à rêver de renverser le joug soviétique.

Sous la pression populaire, Imre Nagy a été nommé à la tête du gouvernement hongrois dans le but de mettre en place une démocratie parlementaire et de rétablir les libertés fondamentales. Il a proclamé la neutralité du pays et sa sortie du pacte de Varsovie (l'alliance est-européenne opposée à l'OTAN).

En pleine guerre froide, Moscou ne peut rester sans réaction face à cette contestation ouverte de sa domination sur les pays de l'est de l'Europe.

Les troupes du Pacte de Varsovie entrent donc dans le pays afin de museler cette opposition. Le feu est ouvert et, malgré leur résistance, les insurgés ne peuvent tenir tête aux quelques 2.000 chars soviétiques.

La répression est sanglante et les troupes russes tuent entre 200.000 et 300.000 Hongrois.

La lutte se poursuivra toutefois en province, durant près de deux semaines.

En Occident, cette révolte hongroise suscite une grande émotion mais les gouvernements se gardent d'intervenir contre le Kremlin et laissent le géant soviétique faire taire la voix de la liberté hongroise.

 

Un événement international majeur explique en partie que cette répression violente soit passée inaperçue… à voir dans l’article de demain !

 

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20 juin 2012 3 20 /06 /juin /2012 23:01

François Duvalier, surnommé « Papa Doc », président de la République d'Haïti (Antilles) depuis 1954, s'autoproclame président à vie. Avant lui, depuis 1804, 24 chefs d'Etat sur 36 ont été renversés ou assassinés. Avec l'appui des miliciens « tontons macoutes », il établit un régime dictatorial dirigé contre les métis et les chrétiens.

 

Dictateur de père en fils

A sa mort en 1971, son fils Jean-Claude Duvalier, surnommé « Bébé Doc », lui succédera. À 19 ans, il devenait ainsi le plus jeune chef d'État (et dictateur) au monde.

Jean-Claude Duvalier, tenu responsable par des organisations internationales de défense des droits de l'homme de la mort de milliers d'opposants sous sa présidence (1971-1986) est, en outre, accusé par les autorités d'Haïti de plus de 100 millions de dollars de détournements de fonds, d'abus de pouvoir, de vol et de corruption.

 

Des émeutes populaires mettront fin à la dictature des Duvalier.

Le 7 février 1986, la politique de « Bébé Doc » et les difficultés économiques du pays le forcent à prendre la fuite devant une insurrection populaire. Il remet le pouvoir aux mains des militaires et quitte l'ile à bord d'un avion de l'US Air Force.

Le 8 février 1986, le nouveau gouvernement libère les prisonniers politiques, instaure un couvre-feu.

 

France terre d’accueil !

Jean-Claude Duvalier s'établit en France, sans avoir jamais obtenu officiellement l'asile politique et sans que le Président Mitterrand ne s’en émeuve. Il s'exile avec une fortune évaluée à 900 millions de dollars, extraite des caisses de l’État haïtien, soit une somme alors supérieure à la dette externe du pays. Malgré les demandes répétées, il n'est jamais livré à la justice de son pays. La famille Duvalier a pourtant détourné à son profit 80 % de l’aide économique versée à Haïti.

 

Sauveur Vaisse, ex-avocat de Baby Doc avait déclaré en 2011 :

« Le ministre des Affaires extérieures, Roland Dumas, a fini par admettre qu’en laissant atterrir Duvalier, Mitterrand lui avait accordé une forme d’asile régalien. Dumas m’a parlé de façon suffisamment claire pour que je me sente autorisé à dire à mon client que s’il se faisait discret, il ne pourrait rien lui arriver. »

 

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