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19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 00:02

Le 8 janvier 1959, Charles de Gaulle prend ses fonctions (élu le 21 décembre 1958, avec 78,51 % des suffrages) succédant à René Coty et devenant le premier président de la Ve République.

Le 19 décembre 1965, il est réélu président de la République, mais cette fois, au suffrage universel.

19 décembre 1965 : De Gaulle premier président élu au suffrage universel

Charles De Gaulle devient le premier président de la République élu au suffrage universel.

Le premier tour s'est déroulé le 5 décembre 1965

Au second tour, De Gaulle obtient 13 083 699 votes (55,2%) contre 10 619 735 (44,8%) pour son adversaire, François Mitterrand.

Celui-ci a en effet réussi à réunir la gauche autour de sa candidature au deuxième tour.

Partisan de la IVème République, il s’était opposé à l’action de De Gaulle, avait rédigé le pamphlet « Coup d’Etat permanent » et qualifié le nouveau régime de « dictature ».

Carte élections presidentielles 1965

Voir aussi :

28 septembre 1958 - Les Français disent oui à la Cinquième République

28 octobre 1962 : Référendum sur l'élection présidentielle

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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 00:01

Le vendredi 10 décembre 1948, les 58 membres de l'Organisation des Nations Unies (ONU) siègent pour la dernière fois à Paris, au palais de Chaillot, avant de gagner New York et les rives de l'Hudson.

Ils adoptent pour l'occasion la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Rédigé sous l'égide du juriste français René Cassin, ce texte reprend dans les grandes lignes les principes universels de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 mais en y ajoutant des droits qui n'ont de sens que dans les sociétés industrielles et des formules convenues (« agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité »).

10 décembre 1948 Déclaration universelle des droits de l'homme

Dans son préambule, elle affirme la nécessité de protéger les libertés fondamentales par un régime de droit, ce qui est « un idéal commun à atteindre par tous les peuples et par toutes les nations ».

La Déclaration énonce ensuite des droits à la fois politiques (liberté individuelle, interdiction de l’esclavage et de la torture, droit à la sûreté, présomption d’innocence, liberté de conscience), sociaux et économiques (droit à un niveau de vie suffisant de manière à assurer la santé et le bien-être des individus, droit à l’éducation...).

 

Voir aussi : 4 août 1789 - Abolition des privilèges et des droits féodaux

Déclaration universelle des droits de l'Homme ONU - Texte intégral

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 00:01

Georges Clemenceau, 76 ans, est appelé à la présidence du Conseil par son vieil ennemi, le Président de la République Raymond Poincaré.

Georges Clemenceau 1917

Le 13 novembre, le gouvernement Painlevé tombe et le président Poincaré doit rapidement lui trouver un successeur. Il aurait eu à choisir entre Joseph Caillaux et Georges Clemenceau. Bien qu'il n'aime guère Clemenceau, il préfère celui-ci, favorable à une victoire militaire et dont la force morale l'impressionne, plutôt que Caillaux, partisan d’une paix de compromis.

 

Clemenceau forme donc un gouvernement de choc afin de poursuivre et intensifier la guerre avec l'Allemagne. Celui-ci comprend essentiellement des ministres radicaux et seulement deux membres rescapés du cabinet Painlevé.

Hormis la presse socialiste, les journaux acclament sa nomination, jusqu'au New York Times !

Dans son discours d'investiture Clémenceau annonce son intention de traquer les défaitistes et les traîtres de l'arrière.

Sa détermination vaut au Président du Conseil d'être surnommé le « Tigre ».

Georges Clemenceau tranchées

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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 23:01

Le 30 Octobre 1980, le comique Michel Colucci alias « Coluche » convoque une centaine de journalistes au théâtre du Gymnase où il se produit tous les soirs. Coluche annonce officiellement sa candidature à la présidence de la république. Tous croient à une plaisanterie.

http://www.poilagratter.net/wp-content/uploads/ac015web.jpg 

Il déclare être candidat car trop de gens ne sont pas représentés par la classe politique. Il lance même cette phrase audacieuse : « Ils nous prennent pour des imbéciles alors votons pour un imbécile ! »

Coluche amuse. Un journaliste déclarera même : « Depuis De Gaule, c'est la première fois qu'on se marre à une conférence de presse ! »

Les politiques ne le prennent pas plus au sérieux. Pour eux ce n'est qu'un coup médiatique.

C'en était un. Seulement, un sondage va complètement changer les intentions de Coluche.

Le 14 Décembre 1980, un sondage paru dans le Journal du Dimanche crédite Coluche de 16% d'intentions de votes.

Pour le PS et son candidat, François Mitterrand, la situation est dramatique.

 

Un événement va précipiter la descente de Coluche.

La police retrouve le cadavre de René Gorlin, régisseur de Coluche depuis plus de 6 ans, abattu de 2 balles dans la nuque. L'enquête conduira à un crime passionnel.

2 jours plus tard, Coluche reçoit une lettre anonyme dont les mots ont été découpés dans un journal. Le texte est édifiant : « COLUCHE : ATTENTION A LA MORT ! »

 

Il reçoit également des appels téléphoniques dont un qui fait froid dans le dos puisque l'interlocuteur lui dit que « sa passion pour les deux-roues pourrait lui être fatale. » et que « il pourrait déraper même sur chaussée sèche. »

 

Coluche, accablé par la pression médiatique et victime de menaces se retirera da la campagne présidentielle au bout de cinq mois, le 6 avril.

 

Voir aussi : 19 juin 1986 - Mort de Coluche

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 23:01

Charles de Gaulle demande aux Français de se rendre aux urnes afin de déterminer si l'élection du président de la République se fera désormais au suffrage universel.

Le 20 septembre 1962, dans une allocution télévisée, le général de Gaulle annonçait qu'il organisera prochainement un nouveau référendum pour savoir si la population française est favorable à l'élection du Président de la République au suffrage universel direct.

La proposition était faite en ces termes :

« Quand sera achevé mon propre septennat, ou si la mort ou la maladie l’interrompait avant le terme, le Président de la République sera dorénavant élu au suffrage universel. »

 

Le dimanche 28 octobre, le « oui » l'emporte avec 62,25% des voies.

En organisant ce référendum De Gaulle consolide les fondements de la Vème république mais s'attire les foudres de ses détracteurs qui jugent qu'une telle mesure confère trop de pouvoir au président.

Les premières élections présidentielles au suffrage universel auront lieu trois ans plus tard, en décembre 1965.

 

 

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 23:01

La période du Directoire est comprise entre la Constitution de l'an III et le coup d'état de Napoléon Bonaparte.

Première République (septembre 1792 - mai 1804)

La Première République passa par trois formes de gouvernement :

La Convention nationale, entre le 21 septembre 1792 et le 26 octobre 1795, incluant la période dite de « la Terreur » où l'essentiel du pouvoir réside dans le Comité de Salut Public (6 avril 1793- 27 juillet 1794).

Le Directoire, entre le 26 octobre 1795 et le 9 novembre 1799.

Le Consulat, issu du Coup d'État du 18 brumaire par Napoléon, entre le 10 novembre 1799 et le 18 mai 1804.

 

Le Directoire

La Constitution de l'an III est votée par les thermidoriens. Elle met fin à la Convention et instaure le Directoire. Le nouveau pouvoir exécutif est composé de deux assemblées : les Cinq-cents et les Anciens. Cependant les deux tiers des députés sont choisis parmi les conventionnels. Le général Bonaparte prend la place de Barras et devient commandant en chef de l'armée de l'intérieur.

Le Directoire échoua et ne put se maintenir au pouvoir.

 

Lien du jour : La première république

 

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20 octobre 2011 4 20 /10 /octobre /2011 23:01

Alors que la France avait été l’un des premiers pays à instaurer le suffrage universel masculin, il faudra un long processus pour que ce droit soit étendu aux femmes.

 

Le 18 mars 1944, le Général de Gaulle avait déclaré devant l'Assemblée consultative provisoire que « Le régime nouveau doit comporter une représentation élue par tous les hommes et toutes les femmes de chez nous ».

Le 24 mars à l'Assemblée consultative provisoire, l'amendement Fernand Grenier instaurant le vote des femmes est adopté par 51 voix contre 16.

L'ordonnance du 5 octobre 1944 accordait officiellement le droit de vote aux Françaises.

Le suffrage universel donc prend tout son sens.

Les dimanches 29 avril et 13 mai 1945, c’est le premier vote des femmes aux élections municipales.

 

Le dimanche 21 octobre 1945, les femmes participent massivement pour élire les membres de la nouvelle assemblée constituante : 33 femmes sont élues membres de l'Assemblée nationale constituante.

http://homosexus.hypotheses.org/files/2009/01/vote-femmes-19451.jpg

Voir aussi :

8 mars - Journée internationale des droits de la femme

21 avril 1944 - Les femmes obtiennent le droit de vote

Chronologie du droit vote des femmes

 

 

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 23:02

-e Vichy (1940-44) et le gouvernement provisoire né de la libération (1944-46), la France se dote d'une nouvelle Constitution.

 

Au terme d'un long processus d'élaboration, le projet constitutionnel est adopté par référendum avec une courte majorité (53%).

Il définit un bicamérisme complexe et déséquilibré : la Chambre des députés a un rôle envahissant.

Les institutions de la Quatrième République restent proches de celle de la Troisième République avec un chef d'État faible et un gouvernement exerçant l'essentiel du pouvoir exécutif.

En effet, le fait d'être élue au suffrage universel direct (donc sans intermédiaire) donne à l'Assemblée nationale une grande légitimité face au Conseil de la République et au Président de la République, ces deux dernières institutions étant élues au suffrage universel indirect.

 

Douze ans plus tard, la France adoptera une autre Constitution, celle de la Vème République, qui donnera plus de pouvoir au Président de la République.

quatrième République

5-republique.jpg

 

Lien du jour : Histoire des institutions Françaises

 

 

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 23:01

Les Français approuvent massivement (à 79,25 %) le référendum sur la nouvelle constitution proposé par le général de Gaulle.

Par leur vote, ils entérinent le retour du général Charles de Gaulle au pouvoir, avec l'espoir d'en finir avec l'instabilité ministérielle caractéristique de la IVe République.

referendum 1958 Cinquième République 

Fortement inspiré par le général de Gaulle, le projet de Constitution est rédigé en deux mois par un Comité consultatif constitutionnel de 39 membres, sous l'autorité de Michel Debré, garde des sceaux.

Le texte instaure un régime semi-présidentiel où les pouvoirs du président sont étendus et ceux du Parlement réduits.

Le Président du conseil disparaît pour laisser place au Premier Ministre.

 

Conformément à la nouvelle Constitution, un collège électoral composé des parlementaires et d'autres élus se réunit le 21 décembre et, sans surprise, élit le général Charles de Gaulle à la présidence de la République.

 

Le nouveau président est investi officiellement dans ses fonctions par son prédécesseur, René Coty, le 8 janvier de l'année suivante.

 

Lien du jour : Histoires des institutions françaises

 

Voir aussi les articles de ce blog :

22 septembre 1792 - Avènement de la République française

24 février 1848 - Naissance de la IIème République

4 septembre 1870 - Naissance de la IIIème République

 

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 23:01

Le 22 septembre 1792, est l’une des dates plus importantes de l’histoire de France, elle n'est pourtant non officiellement commémorée.

Six semaines après l'incarcération du roi Louis XVI et deux jours après la victoire de Valmy, les députés de la nouvelle assemblée de la Convention décident, sur une proposition de Danton, que les actes publics seront désormais datés de « l'An 1 de la République ».

 

Aussi, la royauté étant abolie, les députés prêtent désormais le serment de fidélité, non plus au Roi, mais à la Nation :

« Au nom de la Nation, je jure de maintenir la liberté et l'égalité ou de mourir à mon poste »

http://chezminette87.c.h.pic.centerblog.net/2471526a.jpg

Ce 22 septembre, pour marquer le début d’une nouvelle ère, la Convention nationale décida de dater les actes officiels non plus de l'an IV de la Liberté, mais de l'an I de la République, jetant les bases de ce qui sera le calendrier républicain.

 

Le 25, sur la proposition de Couthon, elle vota, à l’unanimité, le fameux décret proclamant que :
« la République est une et indivisible ».

 

Enfin, si la Convention nationale sort unanime de ces premiers jours de débat, il n’en sera plus de même quant à la question du sort à réserver au Roi, première et épineuse tâche à résoudre pour la toute jeune République…

 

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 23:01

La propagande guerrière et la censure exaspèrent les pacifistes Maurice et Jeanne Maréchal qui fondent « Le Canard enchaîné ».

Ce qui en fait l'un des plus anciens titres de la presse française actuelle

La parution sera interrompue en octobre mais reprendra à partir de juillet. Parmi les premiers collaborateurs du « Canard » : Anatole France, Tristan Bernard ou Jean Cocteau.

 

Lors du Front populaire son tirage atteint déjà les 250.000 exemplaires.

Après avoir refusé toute collaboration pendant l’Occupation, Le Canard enchaîné reparaît le 6 septembre 1944 et son premier numéro rencontre un succès sans précédent.

 

Le Canard enchaîné occupe une place à part dans la presse française : attendu par ses fidèles lecteurs que redouté par ses cibles, l'hebdomadaire satirique un mélange unique d’humour, de caricatures et de dénonciations des scandales politiques et économiques.

 

Aujourd’hui, cet esprit de lutte contre la censure ou pour compenser la complaisance de certains médias on retrouve cet humour particulier et la dénonciation de certains fait grâce à internet et en particulier aux blogs.

 

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 23:01

Dans la nuit du 3 au 4 septembre 1870, les Parisiens apprennent que Napoléon III a été fait prisonnier par les Prussiens à Sedan.

Napoléon 3 Napoléon III 

Dès l'annonce de la défaite, les députés renoncent à confier la régence à l'impératrice Eugénie, confinée au palais des Tuileries, et commencent à préparer la déchéance de Napoléon.
Le corps législatif se réunit à 1h du matin.

La foule, qui a manifesté toute la nuit, envahit le Palais Bourbon : il est 14h30. Gambetta et Jules Favre parviennent à entraîner les manifestants à l'Hôtel de Ville où siègent déjà les révolutionnaires, bien décidés à former un gouvernement.

Mais la tentative est déjouée, Favre et Gambetta font plébisciter la nomination du Général Trochu comme gouverneur de Paris et forment un gouvernement modéré de Défense nationale. Les ministres sont immédiatement nommés : Gambetta (Intérieur), Favre (Affaires étrangères)...

Etienne Arago est nommé maire de Paris, chargé de désigner les maires des arrondissements : Carnot dans le 8ème, Clémenceau dans le 18ème.

La République est proclamée aux Tuileries.

4 septembre 1870 : Naissance de la IIIème République

 

Liens du jour :

2 septembre 1870 - Napoléon III vaincu à Sedan

Histoire des institutions Françaises

 


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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 23:26

Le vendredi 28 août 1963, après la marche contre les discriminations raciales, le pasteur noir américain Martin Luther King, au pied du mémorial Lincoln à Washington, devant 250.000 personnes, prononce son discours « I have a dream » (« Je fais un rêve »).

Son rêve est celui d'une Amérique fraternelle où Blancs et Noirs se retrouveraient unis et libres. Ce message d'espoir est célèbre dans le monde entier, bien au-delà des frontières des États-Unis.

Martin Luther King, prix Nobel de la paix en 1964, a été assassiné en 1968.

 


« Je vous le dis aujourd'hui, mes amis, bien que, oui bien que nous ayons à faire face aux difficultés d'aujourd'hui et de demain, je fais pourtant un rêve. C'est un rêve profondément ancré dans le rêve américain.

Je rêve qu'un jour, notre nation se lèvera pour vivre véritablement son credo : “Nous tenons pour vérité évidente que tous les hommes ont été créés égaux.”

Je rêve qu'un jour, sur les collines rousses de la Géorgie, les fils d'anciens esclaves et les fils d'anciens propriétaires d'esclaves pourront s'asseoir ensemble à la table de la fraternité3.

Je rêve qu'un jour, même l'État du Mississippi, un État où l'injustice et l'oppression créent une chaleur étouffante, sera transformé en une oasis de liberté et de justice.

Je rêve que mes quatre jeunes enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais sur la valeur de leur caractère. Je rêve aujourd'hui !

Je rêve qu'un jour, dans l'Alabama, avec ses abominables racistes, avec son gouverneur qui n'a aux lèvres que les mots d'"opposition" aux lois fédérales et d'"annulation" de ces lois, que là même en Alabama un jour les petits garçons noirs et les petites filles noires avec les petits garçons blancs et les petites filles blanches pourront se donner la main, comme sœurs et frères.

Je rêve aujourd'hui.

Je rêve qu'un jour toute vallée sera élevée, toute colline et toute montagne seront abaissées. Les endroits raboteux seront aplanis et les chemins tortueux redressés. Et la gloire du Seigneur soit révélée et toute chair la verra. »


 

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3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 23:01

La nuit du 4 au 5 août 1789, où l'Assemblée Constituante issue de la Révolution votait l'abolition des privilèges féodaux et mettait fin ainsi à la structure économique de l'Ancien Régime, a été bien plus importante que la prise de la Bastille. Rappelons en effet que la Bastille n'embastillait que 7 personnes (4 faussaires, 2 fous, 1 criminel) le14 juillet 1789.

http://www.histoirepassion.eu/local/cache-vignettes/L556xH329/nuit_4_aout-62e6d.jpg

La séance du 4 août 1789 de l'Assemblée nationale est la conséquence de la « Grande Peur » : les paysans s'en étaient pris aux maisons seigneuriales, tout en proclamant leur fidélité au roi.

Les députés, inquiets par ses soulèvements, décident d'abolir les restes de féodalités : corvée, dîme, juridiction seigneuriale, etc…

 

Le 4 août 1789, à 8 heures du soir, l’ensemble des députés est réuni sous la présidence de Le Chapelier. Le très riche duc et pair d’Aiguillon se lève et évoque « le malheureux cultivateur soumis au reste barbare des lois féodales ». Il propose « d’établir cette égalité de droits qui doit exister entre tous les hommes ». L’assemblée applaudit.

En 6 heures, abolit l’ensemble des privilèges en usage depuis plusieurs siècles. La dîme est supprimée, les droits de chasse, sur la proposition de monseigneur de Lubersac, sont abolis. L’égalité fiscale est instaurée. Les mesures vexatoires des seigneurs sont supprimées, comme l’est la mainmorte, qui interdisait aux serfs de transmettre leurs biens à leurs descendants, comme le sont les corvées et les fonctions inutiles et coûteuses des courtisans. Pendant toute la nuit c’est une surenchère de générosité.

L’égalité des peines et de l’accès aux emplois publics est proposée.

 

L'Assemblée se prépare alors à rédiger une grande Déclaration des droits.

http://static.blog4ever.com/2011/01/461260/artimage_461260_3380059_201105023621660.jpg

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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 23:01

Le lundi 24 juillet 1967, au cours d'une visite officielle à Montréal, la première d'un chef d'État français au Québec, le général de Gaulle lance du balcon de l'Hôtel de ville à la foule médusée et ravie un cri vibrant : « Vive le Québec libre ! »

24 juillet 1967 : De Gaulle lance son : « Vive le Québec libre ! »

Lorsque Daniel Johnson devient premier ministre, en 1966, l’un de ses objectifs est de faire renouveler la Constitution canadienne dans un sens qui serait favorable au Québec et à ses intérêts.

 

L’appui d’un personnage international aussi prestigieux que de Gaulle pourrait lui être d’un précieux atout. C’est pourquoi, le 13 septembre 1966, il lui envoie officiellement une invitation à venir visiter l’Exposition universelle qui doit avoir lieu à Montréal l’été suivant.

 

Reçu à l'Hôtel de ville par le maire de Montréal, M. Drapeau, Charles de Gaulle adresse à la foule massée sur la place une allocution improvisée. Ce discours a pourtant pu être retranscrit :

 

« C'est une immense émotion qui remplit mon cœur en voyant devant moi la ville française de Montréal. Au nom du vieux pays, au nom de la France, je vous salue de tout mon cœur. Je vais vous confier un secret que vous ne répéterez pas. Ce soir ici, et tout le long de ma route, je me trouvais dans une atmosphère du même genre que celle de la Libération. Outre cela, j'ai constaté quel immense effort de progrès, de développement, et par conséquent d'affranchissement vous accomplissez ici et c'est à Montréal qu'il faut que je le dise, parce que, s'il y a au monde une ville exemplaire par ses réussites modernes, c'est la vôtre. Je dis c'est la vôtre et je me permets d'ajouter c'est la nôtre.

 

Si vous saviez quelle confiance la France, réveillée après d'immenses épreuves, porte vers vous, si vous saviez quelle affection elle recommence à ressentir pour les Français du Canada et si vous saviez à quel point elle se sent obligée à concourir à votre marche en avant, à votre progrès ! C'est pourquoi elle a conclu avec le gouvernement du Québec, avec celui de mon ami Johnson, des accords, pour que les Français de part et d'autre de l'Atlantique travaillent ensemble à une même œuvre française. Et, d'ailleurs, le concours que la France va, tous les jours un peu plus, prêter ici, elle sait bien que vous le lui rendrez, parce que vous êtes en train de vous constituer des élites, des usines, des entreprises, des laboratoires, qui feront l'étonnement de tous et qui, un jour, j'en suis sûr, vous permettront d'aider la France.

 

Voilà ce que je suis venu vous dire ce soir en ajoutant que j'emporte de cette réunion inouïe de Montréal un souvenir inoubliable. La France entière sait, voit, entend, ce qui se passe ici et je puis vous dire qu'elle en vaudra mieux.

 

Vive Montréal ! Vive le Québec !

 

Vive le Québec libre !

 

Vive le Canada français ! et vive la France ! »

 

C'est un encouragement spectaculaire et décisif aux revendications indépendantistes que promeut en particulier l'Union nationale du Premier ministre québécois Daniel Johnson, à l'origine de l'invitation du président français.

 

 

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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 23:01

Le 9 juillet 1789, l'Assemblée nationale née des états généraux convoqués à Versailles le 5 mai par Louis XVI, se déclare constituante. Les députés veulent modifier l'organisation politique et sociale du royaume et entament la rédaction de la Constitution.

9 juillet 1789 l'Assemblée Constituante 

Le 17 juin, le tiers état se proclame « Assemblée nationale ».

Le 9 juillet, l'Assemblée se déclare "constituante".

Après l'abolition de la féodalité dans la nuit du 4 août et la déclaration des droits de l'homme et du citoyen le 26 août, l'Assemblée vote dès la fin de l'année 1789 les grands principes de la Constitution de 1791.

Le 3 septembre 1791, elle consacre une monarchie constitutionnelle, fondée sur le principe de la souveraineté du peuple et la séparation des pouvoirs.

 

L'Assemblée constituante siégera jusqu'au 30 septembre 1791 pour laisser la place à l'Assemblée législative.

 

Voir aussi :

17 juin 1789 - Les états généraux deviennent Assemblée nationale


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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 23:01

Le 15 septembre 1935, deux ans après sa prise de pouvoir, Hitler entame la mise en œuvre des chapitres antisémites de son programme politique.

Désemparé face à l'antisémitisme nazi, le président américain Franklin Roosevelt propose une conférence internationale en vue de secourir les Juifs dont ne veulent plus les Allemands.

Celle-ci se réunit du 6 au 14 juillet 1938 à l'Hôtel Royal d'Évian, au bord du lac Léman.

 6 juillet 1938 Conférence d'Évian

32 pays s'y font représenter (l'Allemagne n'est pas invitée, l'URSS et la Tchécoslovaquie ne s'y font pas représenter). C'est pour affirmer, à la seule exception de la République dominicaine, leur refus d'ouvrir leurs ports aux Juifs allemands !

 

Les refus se fondent sur des préjugés ou des hypothèses bien plus que sur des faits, comme l'avoue ingénument le délégué australien : « Dans les circonstances présentes, l'Australie ne peut faire plus... Nous n'avons pas de problème racial notable et nous ne voulons pas en importer un ».

La presse allemande, triomphante, titre au lendemain de la conférence : « Personne n'en veut ! ».

 

Après la Nuit de Cristal (9 au 10 novembre 1938), l'émigration juive va néanmoins s'intensifier.

Beaucoup d'émigrants tentent de gagner la Palestine sous des formes illégales, le gouvernement britannique s'y opposant pour ne pas se mettre à dos les Arabes.

Quelques milliers de Juifs saisissent aussi l'opportunité offerte par le port chinois de Shanghai, qui les dispense d'un visa d'entrée !

Les échecs sont cruels.

En mai 1939, le Saint-Louis, refoulé de Cuba et de Floride, doit revenir à Hambourg avec ses réfugiés juifs !

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3 juillet 2011 7 03 /07 /juillet /2011 23:01

Independence Day

Réunis à Philadelphie pour un nouveau Congrès, les représentants des colonies anglaises d'Amérique du Nord adoptent leur Déclaration d'indépendance.

Déclaration d'indépendance des états unis

Principalement écrit par Thomas Jefferson, John Adams et Benjamin Franklin, le texte est voté par toutes les délégations, excepté celle de New York qui ne l'approuvera que quelques jours plus tard.

Thomas Jefferson

Cette journée marque la rupture définitive des treize colonies avec le Royaume-Uni.

Pourtant la guerre d'Indépendance est loin d'être terminée : de nombreux Nord-américains sont encore fidèles à la couronne d'Angleterre et les Britanniques ne sont pas prêts à abandonner leurs colonies.

Le conflit ne s'achèvera qu'avec la signature des traités de Versailles et de Paris le 3 septembre 1783.

L'anniversaire de ce jour a mérité de devenir la fête nationale des États-Unis d'Amérique même s'il n'a pas consacré l'indépendance effective du pays, qui attendra le traité de Versailles.


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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 23:02

La réunion des Etats-généraux à Versailles

Louis XVI convoque les Etats-Généraux par une lettre du 24 janvier 1789 : l’ouverture a lieu le 5 mai.

Le tiers état réunit 578 députés, tous bourgeois, dont 200 avocats, et quelques nobles (Mirabeau) ou prêtres (Abbé Sieyès).

Les deux autres ordres totalisent 561 siègent, répartis à raison de 291 pour le clergé et 270 pour la noblesse. Mais, en dépit du « doublement du tiers » accordé par le roi, le vote continue à se faire par ordre, et non par tête. Le tiers état est donc continuellement minorisé et ne peut pas faire valoir les cahiers de doléances que ses électeurs lui ont transmis.

La réunion des Etats-généraux à Versailles 

Le 17 juin 1789 inaugure la Révolution française.

Constatant qu’il représente 98% de la population, le tiers état réagit et propose aux membres des deux autres ordres de le rejoindre.

Avec l’appui d’une faible majorité du clergé et de quelques nobles, le tiers état se proclame « Assemblée nationale » sur une proposition de l'abbé Sieyès.

Le 17 juin 1789 est ainsi la date retenue comme celle de la naissance du système représentatif français.

 

Le 19 juin, le clergé rejoindra cette Assemblée.

Le 9 juillet, l'Assemblée sera déclarée "constituante".

Cette institution, récuse le vote par ordre et réclame « le vote par tête », un vote représentatif du peuple français.

Louis XVI, sous la pression du peuple contraint la noblesse à se joindre à l’assemblée.

 

Le 20 juin 1789, Louis XVI fait fermer la salle de l'assemblée nationale à Versailles. Les députés du tiers-état se rendent au jeu de paume, où ils jurent de ne se séparer qu'après avoir donné une constitution à la France.

serment du jeu de paume

L’abbé Sieyès

Emmanuel-Joseph Sieyès ou l'abbé Sieyès était un homme d'Église, homme politique et essayiste français.

Robespierre, qui le détestait, l'avait surnommé « la Taupe de la Révolution ».

Siéyés devient célèbre dès 1788 par son Essai sur les privilèges.

Mais c'est plus encore sa brochure de 1789 « Qu'est-ce que le tiers état ? », le texte fondateur de la Révolution française.

- Qu'est-ce que le tiers état ? Tout.

- Qu'a-t-il été jusqu' à présent dans l'ordre politique ? Rien.

- Que demande-t-il ? À y devenir quelque chose.

Ce pamphlet obtint un grand retentissement et assure sa popularité.

Il prend ainsi une part active à la Révolution française jusqu'à sa fin, par sa participation au coup d'État du 18 brumaire.

En 1789, élu député du tiers état aux États généraux, il joue un rôle de premier plan dans les rangs du parti patriote du printemps à l'automne 1789 et propose, le 17 juin 1789, la transformation de la Chambre du Tiers état en assemblée nationale. Il rédigea le serment du Jeu de paume et travailla à la rédaction de la Constitution.

Emmanuel-Joseph Sieyès ou l'abbé Sieyès

L'Assemblée constituante (1789-1791)

La première assemblée constituante fut fondée par des députés des États généraux lorsqu'ils s'érigèrent d'eux-mêmes en une « Assemblée nationale » le 17 juin 1789.

Cette assemblée devient, le 9 juillet 1789, l'Assemblée nationale constituante.

La constitution qu'elle met en place le 3 septembre 1791 consacre une monarchie constitutionnelle.

L'Assemblée comptait environ 1.200 députés et siégea du 9 juillet 1789 au 30 septembre 1791.

Les débats de l'Assemblée sont publiés par Le Moniteur universel.

Après l'abolition de la féodalité (dans la nuit du 4 août 1789) et la déclaration des droits de l'homme et du citoyen (le 26 août 1789), l'Assemblée vote dès la fin de l'année les grands principes de la Constitution de 1791.

 

 

Liens du jour :

Le tiers état se constitue en Assemblée nationale (Site de l’assemblée Nationale)

Histoire des institutions Françaises

Déclaration du 17 juin 1789 proclamant l’Assemblée nationale

 

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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 23:01

L’assemblée, délibérant après la vérification des pouvoirs, reconnaît que cette assemblée est déjà composée des représentants envoyés directement par les quatre-vingt-seize centième au moins de la nation.

 

Une telle masse de députation ne saurait rester inactive par d’absence des députés de quelques bailliages ou de quelques classes de citoyens ; car les absents qui ont été appelés ne peuvent point empêcher les présents d’exercer la plénitude de leurs droits, surtout lorsque l’exercice de ces droits est un devoir impérieux et pressant.

 

De plus, puisqu’il n’appartient qu’aux représentants vérifiés de concourir à former le vœu national, et que tous les représentants vérifiés doivent être dans cette assemblée, il est encore indispensable de conclure qu’il lui appartient et qu’il n’appartient qu’à elle, d’interpréter et de présenter à la volonté générale de la nation, il ne peut exister entre le trône et cette assemblée aucun veto, aucun pouvoir négatif.

 

— L’assemblée déclare donc que l’œuvre commune de la restauration nationale peut et doit être commencée sans retard par les députés présents et qu’ils doivent la suivre sans interruption comme sans obstacle.

 

La dénomination d’« Assemblée nationale » est la seule qui convienne à l’assemblée dans l’état actuel des choses, soit parce que les membres qui la composent sont les seuls représentants légitimement connus et vérifiés, soit parce qu’ils sont envoyés directement par la presque totalité de la nation, soit enfin parce que la représentation étant une et indivisible, aucun des députés, dans quelque ordre ou classe qu’il soit choisi, n’a le droit d’exercer ses fonctions séparément de la présente assemblée.

 

– L’Assemblée ne perdra jamais l’espoir de réunir dans son sein tous les députés aujourd’hui absents ; elle ne cessera de les appeler à remplir l’obligation qui leur est imposée de concourir à la tenue des Etats-Généraux. A quelque moment que les députés absents se présentent dans le cours de la session qui va s’ouvrir, elle déclare d’avance qu’elle s’empressera de les recevoir et de partager avec eux, après la vérification de leurs pouvoirs, la suite des grands travaux qui doivent procurer la régénération de la France.

Nous le jurons.

 

— L’Assemblée nationale arrête que les motifs de la présente délibération seront incessamment rédigés pour être présentés au Roi et à la nation.

 

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24 mai 2011 2 24 /05 /mai /2011 23:38

Face aux événements d'Algérie, de Gaulle, appuyé par Jacques Chaban-Delmas, prépare depuis le début du printemps son retour dans la vie politique française.

En effet, de nombreuses personnalités avaient jusqu'alors appelé à son retour pour gérer la situation difficile et le climat d'insurrection qui règnent en France.

http://www.constantine-hier-aujourdhui.fr/images/personnages/degaulle.jpg

Le 13 mai 1958, un comité de vigilance appelle à manifester contre le FLN à Alger.

Un comité de salut public est créé, à la tête duquel se trouve le général Massu. Il lance un appel au général de Gaulle le 14 mai. L'insurrection prend de l'ampleur et risque de dégénérer en guerre civile.

Le 15, le Général se dit « prêt à assumer les pouvoirs de la République ». Mais certains voient dans cette déclaration un soutien à l'armée et s'inquiètent.

Le 19, lors d'une conférence au palais d'Orsay, il répond aux inquiétudes des français en objectant : « Croit-on, qu'à 67 ans, je vais commencer une carrière de dictateur ? ».

Durant cette conférence, il explique sa déclaration du 15 mai, rassure et insiste sur la nécessité de l'union nationale. Il précise que s'il se présente encore comme le recours, il ne donne aucune caution ni à l'armée ni à quiconque.

Le Général refuse la première exigence des opposants à son retour, notamment François Mitterrand, qui est de désavouer officiellement les Comités de Défense de la République, composés de civils et de militaires et constitués dans toute la France pour favoriser sa prise de pouvoir.

 

Quittant sa retraite de Colombey-les-Deux-Eglises, le général de Gaulle est appelé le 25 mai par le Président de la République, René Coty, à assumer la direction du gouvernement.

 

Il est investi par les députés le 1er juin 1958.

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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 23:01

Il y a 30 ans, François Mitterrand était élu président de la République face à Valéry Giscard d'Estaing, avec 51,76% des uffrages.

Pour la première fois dans l'histoire de la Vème République, les Français portait un socialiste au sommet de l'État (lequel était justement opposé à la 5ième République).

 

Le 21 mai 1981, lors de l'investiture, le septennat du nouveau président s'ouvre par une cérémonie au Panthéon.

Puis il nomme son premier gouvernement dirigé par Pierre Mauroy et dissout l'Assemblée nationale. Les élections qui suivent, les 14 et 21 juin 1981, lui donnent la majorité absolue au Parlement. Un deuxième gouvernement de Pierre Mauroy fait entrer quatre ministres communistes.

 mitterrand président 1981

Scènes de liesse populaire

Le 10 mai au soir, "le peuple de gauche" est dans la rue.

Pendant deux ans, François Mitterrand va bénéficier d'un état de grâce dans l'opinion qui va lui permettre de mettre en œuvre les réformes les plus emblématiques de son programme : l'abolition de la peine de mort en octobre, l'autorisation des radios libres, la création de l'impôt sur les grandes fortunes, les nationalisations, les 39 h hebdomadaires en 1982...

 

Cette joie sera de très courte durée

Dès le lendemain, c'est l'agitation politique et financière : le franc est ébranlé, les cotations à la Bourse arrêtées... La méfiance des investisseurs internationaux à l'égard du nouveau gouvernement et les fuites de capitaux seront telles que le franc sera dévalué dès le mois octobre.

Moins de 2 ans plus tard, 6 avril 1983 le premier ministre Pierre Mauroy annonce son plan de rigueur.

Le nombre de chômeurs passe de 1.486.000 au moment de son élection à 2.300.000 en fin1985. Les élections législatives de 1986 donneront lieu à la première "cohabitation" avec Jean Chirac pour premier ministre.

 

Élection surprise

On présente souvent l'élection comme très attendue par le peuple Français.

Pourtant, le premier tour fut dominé par Valéry Giscard d'Estaing.

Plusieurs éléments effacés de la mémoire collective permettent de l'expliquer.

 

Le vrai-faux soutien de Chirac

Jacques Chirac, après son refus d'appeler ses partisans à soutenir Valéry Giscard d'Estaing pour le second tour, est accusé de soutenir le candidat socialiste en ne se prononçant qu'à titre personnel en faveur du président sortant.

 

Le poids des médias dans l'élection présidentielle

Entre les deux tours, Le Canard enchaîné publie des documents montrant, pour la première fois, que le ministre du Budget Maurice Papon a été, sous le régime de Vichy, responsable de la déportation de Juifs.

Valéry Giscard d'Estaing dénonce une manipulation politique et nie avoir connu le passé de Papon.

Les médias de l'époque n'ont pas parlé de "la francisque", décoration Vichyste que François Mitterrand avait reçue du Maréchal Pétain sous le numéro 2202.

Ils n'ont pas diffusé les deux photographies où François Mitterrand apparaît face à un cordon de policiers dans une manifestation le 1er février 1935 contre les médecins étrangers autorisés à exercer en France, aux cris de « La France aux Français ».

De même ses liens avec René Bousquet (secrétaire général à la police du régime de Vichy, responsable de la rafle du Vél'd'hiv' en 1942) ne seront rendus publics qu'à l'occasion de la sortie du livre de Pierre Péan en 1994.

 

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7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 11:12

Sous l’impulsion du Comité international de coordination des Mouvements pour l’unité européenne, près de 800 délégués de toutes les tendances politiques européennes se réunissent à la Haye.

PAYS BAS La Haye

Du 7 au 10 mai 1948, soit trois ans après l'armistice en Europe, le congrès pour l'Europe, placé sous la présidence d'honneur de l'ancien Premier ministre britannique Winston Churchill, rassemble près de huit cents militants représentant différents mouvements pro-européens.

Quelques représentants du Canada et des États-Unis sont également présents.


En septembre 1946, lors d’un discours à Zurich, ce dernier avait déjà montré son intérêt pour une éventuelle création des "États-Unis d’Europe".

Ainsi, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’idée d’une unité européenne revient au premier plan et se renforce dans les esprits.

Le but du congrès est de mettre en place une union européenne économique, politique, culturelle et monétaire.


De cette réunion naîtra le Mouvement européen et le Conseil de l’Europe.

Lors de la séance de clôture du Congrès de La Haye, Denis de Rougemont, écrivain et philosophe suisse, donne lecture du Message aux Européens, qu'il a été chargé d'écrire pour dégager le sens de la manifestation.

Le Congrès adopte donc ce « Message aux Européens » qui comporte notamment :

 

« Tous ensemble, demain, nous pouvons édifier (...) la plus grande formation politique et le plus vaste ensemble économique de notre temps. Jamais l'histoire du monde n'aura connu un si puissant rassemblement d'hommes libres. Jamais la guerre, la peur et la misère n'auront été mises en échec par un plus formidable adversaire ».

 

Il appelle à :

  • l'élimination des restrictions à l'échange des marchandises, la convertibilité des monnaies, la programmation des ressources, la mobilité de la main-d'œuvre, la coordination des politiques économiques et la promotion du plein emploi.
  • une Assemblée européenne élue au suffrage universel
  • une Europe unie ouverte à l'Allemagne
  • l'adoption d'une Charte des droits fondamentaux
  • la création d'une Cour suprême
  • la création d'un centre européen de l'enfance, de la jeunesse et de la culture


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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 23:02

En 1794, les députés de la Convention abolissent une 1ère fois l'esclavage pour calmer la révolte dans les colonies des Antilles.

Mais cette mesure n'est jamais entrée en vigueur et en 1802 Bonaparte l'annule.

 http://ps-auber.typepad.fr/.a/6a00d8341cdf0d53ef0134803c3787970c-800wi

Le deuxième décret d'abolition de l'esclavage en France a été signé le 27 avril 1848 par le Gouvernement provisoire de la IIième République.

Victor Schoelcher, sous-secrétaire d'État à la Marine, publie les décrets d'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises.

 

Art. 1er. L'esclavage sera entièrement aboli dans toutes les colonies et possessions françaises, deux mois après la promulgation du présent décret dans chacune d'elles. A partir de la promulgation du présent décret dans les colonies, tout châtiment corporel, toute vente de personnes non libres, seront absolument interdits.

 

2. Le système d'engagement à temps établi au Sénégal est supprimé.

 

3. Les gouverneurs ou commissaires généraux de la République sont chargés d'appliquer l'ensemble des mesures propres à assurer la liberté à la Martinique, à la Guadeloupe et dépendances, à l'île de la Réunion, à la Guyane, au Sénégal et autres établissements français sur la côte occidentale d'Afrique, à l'île Mayotte et dépendances et en Algérie.

 

4. Sont amnistiés les anciens esclaves condamnés à des peines afflictives ou correctionnelles pour des faits qui, imputés à des hommes libres, n'auraient point entraîné ce châtiment. Sont rappelés les individus déportés par mesure administrative.

 

5. L'Assemblée nationale réglera la quotité de l'indemnité qui devra être accordée aux colons.

 

6. Les colonies, purifiées de la servitude, et les possessions de l'Inde seront représentées à l'Assemblée nationale.

 

7. Le principe que le sol de la France affranchit l'esclave qui le touche est appliqué aux colonies et possessions de la République.

 

8. A l'avenir, même en pays étranger, il est interdit à tout Français de posséder, d'acheter ou de vendre des esclaves, et de participer, soit directement, soit indirectement à tout trafic ou exploitation de ce genre. Toute infraction à ces dispositions entraînera la perte de la qualité de citoyen français.

 

Néanmoins les Français qui se trouvent atteints par ces prohibitions, au moment de la promulgation du présent décret, auront un délai de trois ans pour s'y conformer. Ceux qui deviendront possesseurs d'esclaves en pays étrangers, par héritage, don de mariage, devront, sous la même peine, les affranchir ou les aliéner dans le même délai, à partir du jour ou leur possession aura commencé.

 

9. Le ministre de la Marine et des Colonies et le ministre de la guerre sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

 

 

Voir aussi :

4 février 1794 - La Convention abolit l'esclavage

Chronologie de l'abolition de l'esclavage en France

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22 avril 2011 5 22 /04 /avril /2011 23:01

La France est le 1er État à adopter le suffrage universel masculin.

(mais sera un des derniers à accorder le droit de vote aux femmes !)

 

Au printemps 1848, dans presque toute l'Europe, les peuples se révoltent contre les monarchies.

En février 1848, la monarchie de Juillet s’effondre devant une nouvelle révolution parisienne. En France, le roi Louis-Philippe abdique le 24 février 1848 et le lendemain, le Gouvernement Provisoire proclame la IIe République.

Le suffrage universel est proclamé le 2 mars.

 

Le dimanche 23 avril 1848, tous les Français de plus de 21 ans sont appelés à élire une Assemblée constituante.

Celle-ci votera la Constitution de la IIème République le 4 novembre 1848.

 

Pendant trois ans, la Seconde République permet le rétablissement de la démocratie en France. Mais les adversaires de la République ne tardent pas à prendre le pas sur ses partisans, eux-mêmes divisés.

L'essai d'un régime présidentiel, démuni de contrepoids et de solutions d'arbitrages, et l'élection à la présidence de la République de l'héritier des Bonaparte aboutissent au coup d'État du 2 décembre 1851.

 

Liens du jour :

Histoire des institutions Françaises

Voir aussi les articles du 21 avril

 

 

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