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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 23:01

Le matin du 10 juin 1944, des chenillettes chargées de soldats allemands s'arrêtent à Oradour-sur-Glane, une bourgade paisible de 1.200 habitants, proche de Limoges.

La compagnie qui vient d'y pénétrer appartient à la division SS Das Reich du général Lammerding.

Les Allemands ont été attaqués dans les jours précédents par les maquisards qui veulent freiner leur remontée vers la Normandie où les Alliés viennent de débarquer. En guise de représailles, le général Lammerding ordonne à la compagnie de détruire Oradour-sur-Glane.

La compagnie SS compte environ 120 hommes qui se sont déjà illustrés en Russie dans l'extermination des populations civiles.

 

En début d'après-midi, le bourg est cerné et la population rassemblée sur le champ de foire sous le prétexte d'une vérification d'identité. Les hommes sont enfermés dans des granges, les femmes et les enfants sont conduits dans l'église.

 

Les SS agissent dans le calme et la population s'exécute sans broncher.

Les hommes sont séparés des femmes et des enfants. Ils sont divisés en six groupes et enfermés dans des granges, sous la menace de mitraillettes. Vers 16 heures, les SS tirent des rafales et tuent les malheureux en quelques secondes.

Puis ils mettent le feu aux granges bourrées de foin et de paille où gisent les cadavres.

 

Pendant ce temps, les femmes et les enfants sont enfermés dans l'église et des SS y déposent une caisse d'explosifs et de la paille. Le feu commence de ravager l'édifice.

Pour s'assurer de l'extermination de tous les occupants, les SS leur tirent dessus.

 

Leur forfait accompli, ils pillent le village et mettent le feu aux bâtiments.

Au total, ils laissent 642 victimes.

Parmi elles 246 femmes et 207 enfants, dont 6 de moins de 6 mois, brûlés dans l'église.

 

Oradour-sur-Glane est devenu en Europe occidentale le symbole de la barbarie nazie.

 

Lien du jour :

Oradour-souviens-toi, site qui a pour but d'entretenir la mémoire du lieu et du massacre

http://ddotb.files.wordpress.com/2007/03/plan_natio.jpg

Il existe plusieurs événements historiques intéressant, le 10 juin. Je réserve les autres pour les années suivantes si je parviens à continuer ce blog. Vous comprendrez ce choix qui m’a semblé évident.

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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 00:07

Le jeudi 16 mars 1978, l'Amoco Cadiz, un pétrolier construit en 1974 et immatriculé au Libéria (234.000 tonneaux, de 330 m de long), affrété par la compagnie américaine Amoco Transport, filiale de la Standard Oil, s'échouait au large des côtes bretonnes.

Ce naufrage, provoqua une marée noire considérée, aujourd'hui encore, comme l'une des pires catastrophes écologiques de l'histoire.

 

Venant du Golfe Persique, le supertanker "Amoco Cadiz" fait route vers Rotterdam.
Alors qu’il double l’île d’Ouessant, avec près de 227.000 tonnes de pétrole dans ses citernes et une météo très mauvaise, il subit une avarie de barre.

Avec des rafales d’ouest atteignant 130km/h, le pétrolier incapable de se diriger subit les déferlantes et commence à dériver.

Les 42 hommes d'équipage sont sauvés avant que le bateau ne sombre.

Le navire s'échoue peu de temps après sur les rochers de Portsall dans le Nord-Finistère.

 

Dérive de l'Amoco Cadiz

http://www.cedre.fr/fr/accident/amoco_cadiz/derive-navire.gif

360 km de côtes seront souillés par les nappes de pétrole et 200.000 hectares de surface marine pollués.

 

A l'aube du 17, c'est un spectacle de désolation que découvrent les habitants.

Une épaisse nappe marron écrase les vagues et se répand lourdement sur les plages et les rochers. L'odeur écœurante du brut est transportée par les rafales loin à l'intérieur des terres.

En quelques jours, l'intégralité de la cargaison va se répandre au grès des vents et des courants sur près de 360 km de côtes entre Brest et la partie ouest de la Baie de St Brieuc.

 

Tous les moyens déployés, l'armée y compris, furent insuffisants pour contenir le désastre, les moyens techniques se révélant insuffisants et le matériel inadapté.

oiseau marée noire

Pour toute une région, c'est une catastrophe économique qui vient s'ajouter au désastre écologique. La pêche, l'ostréiculture, la récolte des algues, le tourisme en sont les premières victimes

 

Un naufrage qui n'a pas servi de leçon...


 

 

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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 00:09

À 6 h 34, le samedi 10 mars 1906, un terrible bruit sourd et une secousse se font sentir en surface des puits de mines, des nuages de poussières sortent des fosses...

Un coup de grisou suivi d'un coup de poussière d'une rare violence ravagent en quelques secondes 110 kilomètres de galeries communes aux trois fosses et situées sur les territoires de Billy-Montigny, Méricourt, Noyelles-sous-Lens et Sallaumines.

Les trois puits de Mines touchés faisaient partie du groupe minier de la société de courrières.

10 mars 1906 la catastrophe minière de courrières

Les secours

Quelques mineurs parviennent à remonter et à donner l'alerte. Les secours sont organisés rapidement.

La nouvelle d'un coup de grisou se répand dans les corons comme une traînée de poudre. Vers les puits sinistrés, c'est aussitôt la course, la ruée d'épouses, de mères, d'enfants et de parents, de mineurs.

 

Devant le carreau des fosses les grilles sont fermées. La foule s'agite, menace d'envahir le carreau de fosse. Les gendarmes ont peine à la contenir.

 

La foule attend carreau de la fosse courrière 1906

Quarante-huit heures après la catastrophe, les sapeurs-pompiers de Paris arrivent sur les lieux, épaulés par les sauveteurs des compagnies de la Ruhr qui sont équipés d'appareils respiratoires d'une conception nouvelle.

 

Terrible bilan

L'accident fit officiellement 1.099 morts sur près de 1.800 mineurs descendus ce jour-là.

Mais le bilan réel est probablement supérieur en raison de la présence de travailleurs « irréguliers » dont le décès n'a pas été imputé à cet accident. Pris au piège, la plupart des ouvriers sont morts asphyxiés ou brûlés par les nuées ardentes de gaz toxiques.

 

En fin de journée, seulement 576 mineurs étaient parvenus à s'échapper de la catastrophe.

1906 rescapés de la catastrophe minière de courrières

Treize rescapés seront remontés le 30 mars du puits N°2 de Billy-Montigny, après 20 jours d'errance au fond de la mine, et un dernier le 4 avril, soit 25 jours après la catastrophe.

Il n'y aura pas d'autres rescapés !

À ces pertes il faut ajouter le décès d'au moins seize sauveteurs.

 

Pourquoi une telle catastrophe ?

Deux causes essentielles expliqueraient le désastre : le coup de grisou et le coup de poussière.

 

Le grisou est un gaz composé essentiellement de méthane. Il présente un énorme risque à cause de son caractère explosif au contact d'une étincelle (on a mis en cause l'utilisation des lampes à feu nu).

 

Le coup de poussière correspond à l'inflammation violente de grandes quantités de poussière de charbon en suspension. Cette combustion très rapide se propage et engendre avec elle une surpression et une explosion.

 

Cette catastrophe serait due à la combinaison de ces deux phénomènes.

Par ailleurs, la compagnie minière avait pratiqué d'importants travaux pour réaliser l'interconnexion entre ses différents puits. Ce dispositif, sensé permettre l'évacuation des mineurs, entraîna la propagation de l'incendie dans les différentes fosses.

 

 

 

Cette catastrophe fut suivie de nombreuses polémiques.

On accusait la compagnie de Courrières d'avoir poursuivi l'exploitation de la mine alors qu'un incendie, découvert trois jours plus tôt, n'avait pas encore été complètement maîtrisé.

 

La gestion de la crise fut également critiquée, notamment la décision de l'ingénieur en chef des mines, de stopper les recherches d'éventuels rescapés, trois jours seulement après l'explosion.

 

Des manifestations et des grèves, éclatèrent.

Ce mouvement social déboucha sur l'instauration du repos hebdomadaire.

De plus, la catastrophe a entraîné des actions de prévention avec en particulier des sessions de formation.

En 1907, le premier poste central de secours du bassin Nord-Pas-de-Calais est créé à Liévin.

On y forme des équipes spécialisées de sauveteurs et on y étudie les risques dus au grisou et au poussier.

Les lampes à feu nu sont bannies au profit des lampes dites de sûreté (lampes Davy).

 

Liens :

Liste des catastrophes du bassin minier Nord - Pas-de-Calais

Cliquez pour télécharger un diaporama (format PPS) sur la catastrophe de courrières

 

 

 

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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 00:01

Le mardi 4 mars 1930, les vallées de l'Orb, de l'Aude et du Tarn sont victimes d'inondations sans précédent.

La ville de Moissac est entièrement détruite et une partie de Montauban, dévastée.

12 départements submergés par les eaux sont sinistrés.

http://www.agen.fr/images/agen/phototeque/crues/crue4mars1930_2.jpg

La première alerte viendra du département du Tarn.

Le dimanche 2 mars, les deux principaux cours d'eau : l'Agout et le Tarn atteignent des cotes exceptionnelles. Á Saint-Sulpice-la-Pointe l'Agout arrive à 22 mètres. Un peu plus loin, à Rabastens, le Tarn atteint 18 mètres. L'Agout hors de son lit et l'Aveyron se jetant dans le Tarn allaient concourir à une véritable catastrophe dans le département du Tarn-et-Garonne.

 

Reyniès le premier frappé.

Petit village de Reyniès va être la première communee à subir les assauts des éléments déchaînés. Quatorze personnes y perdront la vie.

Dimanche soir, lorsque l'eau déferle sur le bourg, le garde-champêtre tente de donner l'alerte en battant du tambour dans tout le village. Mais il est trop tard. Seules l’église et la mairie de cette localité demeurent debout après le passage des flots dévastateurs

Reynies inondations 1930 Reynies inondations 1930

Montauban à son tour.

Pour la préfecture le cauchemar se produit le 3 mars.

En plus du Tarn, un de ses affluents, le Tescou, apporte un supplément d'eau qui va encore aggraver une situation déjà catastrophique.

Les Montalbanais vont alors connaître une véritable nuit d'enfer.

Mais le pire est encore à venir. Il se produit dans les heures qui suivent à Moissac.

Moissac paya le plus lourd tribut avec pas moins de 120 morts.


Le président de la République Paul Doumergue annoncera le 7 mars une aide d'urgence d'un milliard de francs.

La décrue sera complète le lundi 24.

 

Bilan définitif : un millier de morts.


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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 00:01

Le lundi 24 janvier 1966, le vol 101 Air India, un Boeing 707 nommé Kanchenjunga, effectuant le trajet Bombay-New-York, s'écrase sur le massif du Mont-Blanc.

 

La Catastrophe du « Kanchenjunga »

A son bord, 117 passagers dont 48 marins et Homi Bahabha, le père de la bombe nucléaire indienne. Il n'y a aucun survivant.

 

Les archives précisent que le "captain" J.T Da Souza est un pilote expérimenté.

Le Boeing 707 quitte le faisceau-radar de Milan pour être pris en charge par celui de Genève.

Quelques minutes avant l’accident, le contrôleur aérien du centre régional de Genève-Cointrin signale au commandant de bord qu’il lui reste 9 km avant de survoler le massif du Mont-Blanc.

Mais pour des raisons indéterminées, ni le contrôleur, ni le pilote ne se rendent compte que l’avion ne se trouve qu’à 4.600m d’altitude, alors que pour survoler cette région, le seuil minimal est fixé à 5.800m.

À 8 h 10, le contact radio cesse.


Un sauvetage médiatisé

Les conditions de sauvetage ont complètement changé avec l'utilisation de l'hélicoptère (par rapport à la précédente catastrophe 16 ans plus tôt).

Rapidement sur les lieux, les sauveteurs ne découvrent aucun survivant.

http://www.pionnair-ge.com/spip1/IMG/jpg/B707-Air-India-1966-Mt-Blan.jpg

Les premières victimes découvertes sur les lieux de l'accident furent des singes destinés à des laboratoires, que le Boeing indien transportait dans ses soutes.

Les sauveteurs crurent d'abord qu'il s'agissait de cadavres d'enfants, mais la plupart des corps des passagers ne purent jamais être ni retrouvés, ni identifiés tant le crash avait été violent.

D'après des secouristes, certains de ces singes auraient survécu au crash et auraient marché quelques mètres dans la neige.

Une foule de reporters et de badauds investit rapidement les lieux. Assaillant de questions les pilotes d'hélicoptère, ils se bousculent pour essayer de monter à bord des appareils.

 

Terrible coïncidence...

Seize ans plus tôt (le 3 novembre 1950 exactement), le "Malabar Princess", un autre appareil d'Air India, s'était abîmé au même endroit faisant 48 morts.

Dans les deux accidents, les avions se sont désintégrés en milliers de morceaux éparpillés les versants français et italien.

Depuis une vingtaine d'années, le glacier des Bossons rejette au niveau de sa langue terminale les débris de ces deux catastrophes : bouts de ferraille, fils électriques...

 

Le glacier des Bossons est la plus grande cascade de glace d'Europe qui descend du sommet du mont Blanc.

 glacier des Bossons

Ironie du sort, le « Kanchenjunga », nom que portait l'avion, est aussi un sommet de l'Himalaya, sur la frontière indo-népalaise.


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