La guerre de 1870 oppose la France à la totalité des États allemands. L’Allemagne est à l’époque une mosaïque d’états indépendants sur laquelle la Prusse veut étendre son hégémonie.
C'est la première fois que ces derniers, conduits par la Prusse de Bismarck, se regroupent contre un ennemi commun. En ce sens, cette guerre scelle l'unité de l'Allemagne, symbolisée par la proclamation de l'Empire allemand au château de Versailles le 18 janvier 1871.
L’armée Prussienne déferle sur le Nord de la France avec, en point d’orgue, la capitulation de Sedan le 1er septembre. Le 4 septembre, après la déchéance de Napoléon III, un Gouvernement provisoire de la Défense Nationale est instauré.
Le dimanche 18 septembre 1870, les Allemands composés de deux corps bavarois, la division wurtembourgeoise, le corps saxon, la garde prussienne et quatre corps d'armée prussiens arrivent sous les murs du camp retranché de Paris par 3 côtés à la fois. Les moyens de communication entre Paris et la province sont interrompus au cours de l'après-midi.
Le 19 septembre, le dernier réseau télégraphique encore en service, celui de l'Ouest, est coupé.
Les troupes françaises tentent d'éviter l'enfermement et de conserver les ouvrages défensifs de Clamart et de Châtillon. Sous le commandement du général Ducrot, 45 000 hommes se déploient en deux ailes : d'un côté entre Bagneux et Montrouge, de l'autre dans les bois de Clamart et de Meudon, centrées sur la redoute de Châtillon. L'aile gauche recule, abandonne Bagneux sous les attaques du 2e corps bavarois. Puis l'après-midi, les Allemands (5e corps prussien) pilonnent la route de Châtillon et la redoute fortifiée encore en construction. La place devient vite intenable, la retraite est sonnée. Les hommes se replient dans Paris sous l'effet de la panique.
L'encerclement de Paris et des forts extérieurs est achevé le soir du 19 septembre. C'est le début du siège de Paris
Peinture d’Alphonse de Neuville sur le siège de Paris (Fours à chaux à Chatillon)
Le 20 septembre, le gouvernement indique qu'il « ne livrera ni un pouce de notre territoire, ni une pierre de nos forteresses ». La commission des barricades est formée.
La capitale est encerclée par les troupes prussiennes.
Les hommes valides, sous le commandement de Gambetta, sont enrôlés pour desserrer le blocus qui va durer cinq mois, dans le froid et la faim, malgré les différentes tentatives de sortie des Parisiens.
Le 21 septembre, 3e jour du siège, 1ère tentative de départ d'un aérostat depuis l'usine à gaz de Vaugirard. L'enveloppe du ballon « l'Union » se déchire au moment du gonflement, l'ascension échoue.
Le 23 septembre, le premier ballon-poste « Le Neptune » piloté par Jules Duruof décolle de la place Saint-Pierre. Il atterrit à Cracouville, dans l'Eure après avoir parcouru 104 kilomètres.
Durant le siège de Paris de nombreux aérostats seront utilisés.
Le 7 octobre, Léon Gambetta quitte Paris à bord du ballon monté L'Armand Barbès. Il rejoint le gouvernement replié à Tours.
La France capitule le 28 janvier 1871. Dans le cadre de la convention d'armistice, les bombardements sur Paris cessent. Du 5 au 27 janvier, ils auront fait 375 victimes.