Après une semaine de bombardement des lignes allemandes, le samedi 1er juillet 1916, les soldats Britanniques et Français partent à l’attaque de l’ennemi. C’est le début de la bataille de la Somme, l’une des batailles les plus sanglantes de la Première guerre mondiale. Sensée être une offensive libératrice, elle se transformera bien vite en une guerre d’usure identique à celle de Verdun…
Conçue suite à la conférence interalliée à Chantilly des 6 et 7 décembre 1915, par le général Joffre, commandant en chef des armées françaises, l'offensive de la Somme dut être revue suite au déclenchement de la bataille de Verdun en février 1916. Foch fut chargé par Joffre de sa mise en œuvre. Les Français, qui devaient fournir l'effort principal, furent contraints de le confier aux Britanniques.
Les armées françaises des généraux Fayolle et Micheler au sud ainsi que les armées anglaises des généraux Rawlinson, Gough et Allenby au nord font face à la IIe Armée allemande du général von Below.
Le but des alliés est de percer le front allemand par une offensive puissante qui, comme l’espère Joffre, doit ramener la situation à une guerre de mouvement.
L'offensive est précédée par une intense préparation d'artillerie. Pendant une semaine, 1,6 million d'obus tombent sur les lignes allemandes.
Le 1er juillet 1916 à 7h30, l’armée britannique engage ses forces, essentiellement composées de jeunes inexpérimentés – son armée de métier ayant déjà été durement éprouvée au début de la guerre.
Au soir, il apparaît clairement que l’attaque est un désastre complet pour l’armée britannique : 19.240 hommes (dont près de 1.000 officiers) ont été tués et près de 39.000 blessés.
L'armée britannique, sur le front de la Somme, est composée de troupes anglaises, écossaises, galloises, nord-irlandaises, canadiennes, australiennes, néo-zélandaises et sud-africaines, auxquelles il convient d'ajouter le corps de travailleurs chinois, chargés du chargement, déchargement et entrepôt des matériels et marchandises.
L'offensive va se poursuivre envers et contre tout jusqu'au 18 novembre.
En cinq mois, le terrain de bataille totalisera plus d'un million de victimes, toutes nationalités confondues, pour un résultat insignifiant.
Cependant, la bataille de la Somme voit apparaitre deux innovations :
- l'utilisation, pour la première fois sur un champ de bataille, d'une arme nouvelle, le char d'assaut ;
- l'utilisation du cinéma à des fins de propagande.
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15 septembre 1916 - Les chars arrivent