Alors que les hostilités en Europe ont été déclenchées par la déclaration de guerre de l’Empire Austro-hongrois à la Serbie, cette dernière en subit plus d’un an après les conséquences. Quatorze mois après sa déclaration, l’Autriche-Hongrie s’attaque effectivement à la Serbie.
L’offensive générale austro-germano-bulgare fut déclenchée le 6 octobre 1915.
L’attaque est lancée au nord, Belgrade est prise le 9. Ils progressent alors vers le sud tout en rencontrant une vive résistance de la part des Serbes.
La Bulgarie s'est vu promettre la Macédoine et une partie de la Serbie en cas de victoire de la Triple Alliance si elle entrait en guerre face à la Serbie. Fournie par ses nouveaux alliés en charbon, armes et munitions, elle déclare la guerre à la Serbie le mercredi 6 octobre 1915.
Le 14 octobre, les Bulgares passèrent à leur tour à l’offensive contre la Serbie.
L'expédition de Salonique, appelée aussi Front d'Orient, Front de Salonique ou encore Front de Macédoine
Les troupes françaises, dirigées par le général Sarrail, tentent de venir en aide aux Serbes en novembre en remontant la vallée du Vardar, mais c'est trop tard : les Bulgares prennent Monastir. Les Français doivent se replier autour de Salonique (port grec macédonien).
Les Serbes sont contraints à une longue retraite, en plein hiver, à travers les montagnes du Monténégro et d'Albanie jusqu'à la mer. Ils sont alors recueillis à Corfou pour être réorganisés par des officiers français avant d'être transférés à Salonique.
Chez les Alliés, de nombreuses réserves sont formulées sur la présence d'un corps expéditionnaire à Salonique. Les Britanniques sont les plus réticents car ils souhaitent renvoyer rapidement leurs troupes en Égypte, menacée par les ambitions expansionnistes germano-turques, et en Mésopotamie pour protéger les puits de pétrole perses.
Mais en France des voix s'élèvent pour soutenir la présence de troupes dans la région, ainsi celle du président du Conseil, Aristide Briand, fervent partisan du maintien de ce front secondaire contre l'avis même du général en chef, Joseph Joffre.
Un accord aboutit finalement au maintien du camp retranché de Salonique vers lequel sont envoyés des éléments de l'armée serbe récupérés à Corfou et des troupes italiennes et russes pour venir renforcer les unités franco-britanniques.