Le dimanche 4 novembre 1956, les chars entrent avec fracas dans Budapest afin de mettre un terme à l’insurrection, qui sévit depuis octobre.
En 1949 est proclamée la République Populaire de Hongrie, sur le modèle soviétique.
Durant les premières années, le régime travaille prioritairement sur la collectivisation des terres (kolkhozes) et la nationalisation de l'industrie. Les mouvements d'opposition sont sévèrement réprimés et les réfractaires sont envoyés dans des camps de travail. En 1955, la Hongrie adhère au pacte de Varsovie qui, dans le contexte de la Guerre froide, réunit les pays communistes.
Depuis le 23 d'octobre 1956, le pays s'est pris à rêver de renverser le joug soviétique.
Sous la pression populaire, Imre Nagy a été nommé à la tête du gouvernement hongrois dans le but de mettre en place une démocratie parlementaire et de rétablir les libertés fondamentales. Il a proclamé la neutralité du pays et sa sortie du pacte de Varsovie (l'alliance est-européenne opposée à l'OTAN).
En pleine guerre froide, Moscou ne peut rester sans réaction face à cette contestation ouverte de sa domination sur les pays de l'est de l'Europe.
Les troupes du Pacte de Varsovie entrent donc dans le pays afin de museler cette opposition. Le feu est ouvert et, malgré leur résistance, les insurgés ne peuvent tenir tête aux quelques 2.000 chars soviétiques.
La répression est sanglante et les troupes russes tuent entre 200.000 et 300.000 Hongrois.
La lutte se poursuivra toutefois en province, durant près de deux semaines.
En Occident, cette révolte hongroise suscite une grande émotion mais les gouvernements se gardent d'intervenir contre le Kremlin et laissent le géant soviétique faire taire la voix de la liberté hongroise.
Un événement international majeur explique en partie que cette répression violente soit passée inaperçue… à voir dans l’article de demain !