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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 00:02

Sur une proposition du député Bertrand Barère, la Convention décide que le Français est la langue obligatoire pour tous les documents publics.

 Bertrand Barère de Vieuzac

Bertrand Barère de Vieuzac, membre du comité de Salut Public - l'organe de gouvernement révolutionnaire mis en place par la Convention nationale en avril 1793 - déclare devant la Convention :

« Citoyen, chez un peuple libre, la langue d’un peuple libre doit être une et la même pour tous ».

 

Le 8 pluviôse (lundi 27 janvier 1794), Barère fait, au nom du Comité de salut public, un rapport sur les idiomes étrangers et l’enseignement de la langue française dont le décret est adopté sans discussion.

« Nous enseignerons le français, dit-il, aux populations qui parlent le bas-breton, l’allemand, l’italien ou le basque, afin de les mettre en état de comprendre les lois républicaines, et de les rattacher à la cause de la Révolution. »

 

Des professeurs de français sont dépêchés en Bretagne, en Alsace, en Corse et aux frontières espagnoles et italiennes.

 

Décret relatif à l’établissement d’instituteurs de langue française dans plusieurs départements.

 

Art.1er : Il sera établi, dans les dix jours, à compter du jour de la publication du présent décret, un instituteur de langue française dans chaque commune de campagne des départements du Morbihan, du Finistère, des Côtes-du-Nord, et dans la partie de la Loire-inférieure dont les habitants parlent l’idiome appelé bas-breton.

Art. 2 : Il sera procédé à la même nomination d’un instituteur de langue française dans les communes des campagnes des départements du Haut et Bas-Rhin, dans le département de Corse, dans la partie du département de la Moselle, du département du Nord, du Mont-Terrible, des Alpes-Maritimes, et des Basses-Pyrénées, dont les habitants parlent des idiomes étrangers.

Art. 3 : Il ne pourra être choisi aucun instituteur parmi les ministres d’un culte quelconque, ni parmi ceux qui auront appartenu à des castes ci-devant privilégiées ; ils seront nommés par les représentants du peuple, sur l’indication faite par les sociétés populaires.

Art. 4 : Ils seront tenus d’enseigner tous les jours la langue française et la déclaration des droits de l’homme à tous les jeunes citoyens des deux sexes, que les pères , mères et tuteurs sont obligés d’envoyer dans les écoles publiques.

Les jours de décade, ils donneront lecture au peuple et traduiront vocalement les lois de la république, en préférant celles qui sont analogues à l’agriculture et aux droits des citoyens.

Art. 5 : Les instituteurs recevront du trésor public un traitement de 1500 livres par an, payable à la fin de chaque mois à la caisse du district, sur certificat de résidence donné par la municipalité, d’assiduité et de zèle à leurs fonctions, donné par l’agent national près chaque commune

 

Lien du jour : le décret complet

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