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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 00:02

Cinq semaines après avoir quitté Moscou, les troupes napoléoniennes harcelées par les cosaques du maréchal Koutouzov se retrouvent face à un obstacle de taille : la rivière Bérézina.

http://napoleon1er.perso.neuf.fr/berezina-carte.gif

 

La campagne de Russie

La Grande Armée était entrée en Russie le 24 juin, sans déclaration de guerre préalable, avec près de 700.000 soldats dont 300.000 Français. Après une campagne difficile, elle était arrivée à Moscou le 14 septembre désertée par tous ses habitants pour en être chassée le lendemain par des incendies allumés ça et là par des repris de justice russes (Les soldats du maréchal Koutouzov avait chassé les Moscovites vers les forêts des alentours à l'exception des repris de justice, des voleurs et des criminels, qui ont été libérés sous condition de préparer cet accueil « chaleureux » aux envahisseurs).

 

La retraite

Napoléon 1er avait donc choisi de battre en retraite, harcelé par les troupes ennemies... et les premiers froids de l'hiver. Les autres routes étant bloquées, elle se fait par le même chemin qu'à l'aller, via des terres déjà ravagées.

Le 23 novembre, les Russes attendent les Français à Borissov. Napoléon décide d'y organiser une manœuvre de diversion pour permettre le franchissement de la Bérézina 15 km en amont, face au village de Stoudienka, où le général Corbineau a identifié un passage possible.

Le 26 novembre 1812, la Grande Armée de Napoléon 1er arrive au bord de la Bérézina, un affluent du Dniepr (dans l’actuelle Biélorussie). L'eau étant glaciale, il n'est pas question de traverser à la nage. Les Russes avaient coupé les ponts surplombant la rivière, coupant ainsi la retraite de la Grande armée.

Le seul pont permettant de la traverser (le pont Borisov) est tenu par les Russes.

 

La Grande Armée construit des ouvrages de fortune et 500.000 hommes réussissent à échapper à l'ennemi. Mais les troupes sont déjà décimées par le froid et la faim.

 

Le 28 novembre les troupes russes, attaquèrent la rive droite du fleuve, mais furent finalement repoussés par les Français. Le même jour, la Grande armée reçut l'ordre de traverser, Napoléon annonçant son intention de détruire les ponts le lendemain matin.

Malgré les multiples mises en garde de l'Etat-major, de nombreux trainards préfèrent attendre le matin du 29 novembre pour traverser. Mais, soucieux de protéger la retraite de la Grande armée, Napoléon ordonna la destruction des deux ponts vers 9 heures du matin.

 

C'est ainsi que plus d’un millier de retardataires, paniqués, se jetèrent dans les flammes ou furent contraints de traverser la rivière à la nage.

 

 

La retraite se transforme en déroute.

 http://cdpresse.fr/wp-content/uploads/2010/11/Berezina.jpg

La débâcle est totale, l'armée impériale a tout perdu de son prestige. L'Empereur rédige un Bulletin dramatique pour en informer l'opinion française. Napoléon lui-même abandonne ses soldats et rejoint en toute hâte Paris, où un général républicain a tenté de renverser l'Empire.

Cet épisode tragique de l’histoire laissera l’expression française : « C’est la Bérézina ! » (C'est une défaite cuisante, une déroute complète.)

 

Relire aussi :

24 juin 1812 - Le début de la campagne de Russie

23 octobre 1812 - Le général Mallet rate son Coup d'État

 

 

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commentaires

M
<br /> Dommage, ma question était sincère, et restera donc sans réponse...cepandant merci :)Archimède <br />
Répondre
M
<br /> Qu'auriez-vous fait pour éviter ce tragique destin ?<br />
Répondre
A
<br /> <br /> J'ai réfléchi plusieurs jours à votre question mais n'étant pas un stratège militaire, je n'ai pas la réponse.<br /> <br /> <br /> <br />

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