De son vrai nom Henri Beyle, Stendhal est né à Grenoble le 23 Janvier 1783 dans une famille bourgeoise qu'il apprécie peu.
Son père, Chérubin Beyle, est avocat au Parlement.
Sa mère, Henriette Gagnon, meurt alors qu'il a 7 ans.
En 1796, Stendhal entre à l'école centrale de Grenoble où il acquiert une solide instruction.
Et en octobre 1799, il part à Paris pour passer le concours de l'École polytechnique.
Il renonce à se présenter et sera très déçu par la capitale, où il tombe malade.
Un curieux parcours
Il commence en 1800 une carrière militaire et rejoint l’armée d’Italie.
L’Italie lui plaît, et notamment Milan qui l’enchante et restera pour lui «la beauté parfaite».
Cependant il démissionne en 1802 car l’armée l’ennuie.
Il pense alors entamer une carrière d’auteur dramatique.
Finalement, il reprend du service dans l’intendance en 1806, et exerce ses fonctions en Allemagne et en Autriche.
Il devient Conseiller d’État, mène une vie de dandy participe aux campagnes de Russie et de Saxe et tombe avec Napoléon en Avril 1814.
C'est la chute du Premier Empire, il part en Italie où il s'installe à Milan et y retrouve sa maîtresse Angéla Pietragrua.
Il publie en 1817 deux livres l’Histoire de la peinture en Italie et, sous le pseudonyme de Stendhal, Rome, Naples et Florence.
Il est expulsé de Milan en 1821 parce que soupçonné de soutenir les carbonari.
De retour à Paris, l’héritage de son père ayant fondu, presque ruiné, il décide de vivre de sa plume.
Il publie "De l’Amour" en 1822, sorte de journal de sa passion pour Mathilde, "La vie de Rossini" en 1823, "Racine et Shakespeare" en 1823-1825, et tient une chronique musicale et picturale dans le Journal de Paris.
À 43 ans, Stendhal devient romancier et publie un premier roman d’analyse "Armance" (1827), puis "Promenades dans Rome" en 1829.
Revenant au roman d’analyse, il donne à la fin de 1830, son premier chef d’œuvre,
"Le Rouge et le Noir".
Dans ce texte au réalisme teinté d'ironie, sorte de roman de formation du jeune et ambitieux Julien Sorel, Stendhal mêle de manière originale un parcours romanesque aux événements politiques de son temps.
En 1839, il achève "la Chartreuse de Parme". Mais sa santé se détériore.
Le 15 Mars 1841, il est victime d’une première attaque d’apoplexie à la suite de laquelle il est autorisé à retourner à Paris pour se faire soigner.
Le 22 Mars 1842, à dix neuf heures, sur le trottoir de la Rue neuve des Capucines, Stendhal a une seconde attaque et meurt dans la nuit.
Il est inhumé au cimetière Montmartre.