La promulgation de l’édit de Nantes, le 13 avril 1598, avait permit l’arrêt des guerres de religion qui ont ravagé le royaume de France au XVIe siècle.
Le Roi-Soleil met fin à 87 ans de tolérance religieuse en abolissant l'édit de Nantes (signé par son grand-père Henri IV) au profit de l'édit de Fontainebleau.
Louis XIV ne conçoit pas que plusieurs religions puissent coexister dans son royaume et veut en finir avec les huguenots. Le 18 octobre 1685, à Fontainebleau, il révoque l'Édit de tolérance.
Par ce nouvel édit, le Roi-Soleil signifie qu'il n'y a plus de religion autorisée en France en-dehors de la religion catholique.
L'édit de Fontainebleau interdit donc le protestantisme : les temples et les écoles réformés doivent être détruits, les pasteurs sont contraints à l'exil.
Par contre, les fidèles protestants sont obligés de rester. Cependant, beaucoup partiront vers l'étranger (Londres, Genève ou Amsterdam), privant la France d'une bonne partie de l'élite intellectuelle et économique.
Très vite, le roi peut mesurer l'étendue de son erreur.
Des foyers de résistance se forment. Les dragonnades doivent reprendre. Dans les Cévennes (Lozère et nord du Gard), la révolte des Camisards éclate en 1702.
Sans attendre la publication de l'édit de Fontainebleau et malgré l'interdiction qui leur est faite de s'enfuir, près de 300.000 « religionnaires » quittent la France.
Ces exilés issus de la bourgeoisie laborieuse vont faire la fortune de leur pays d'accueil et leur départ va appauvrir la France en la privant de nombreux talents. Ils vont aussi nourrir à l'extérieur les ressentiments contre la France et son monarque.
Voir aussi : 13 avril 1598 - Signature de l'Édit de Nantes