Georges Clemenceau, 76 ans, est appelé à la présidence du Conseil par son vieil ennemi, le Président de la République Raymond Poincaré.
Le 13 novembre, le gouvernement Painlevé tombe et le président Poincaré doit rapidement lui trouver un successeur. Il aurait eu à choisir entre Joseph Caillaux et Georges Clemenceau. Bien qu'il n'aime guère Clemenceau, il préfère celui-ci, favorable à une victoire militaire et dont la force morale l'impressionne, plutôt que Caillaux, partisan d’une paix de compromis.
Clemenceau forme donc un gouvernement de choc afin de poursuivre et intensifier la guerre avec l'Allemagne. Celui-ci comprend essentiellement des ministres radicaux et seulement deux membres rescapés du cabinet Painlevé.
Hormis la presse socialiste, les journaux acclament sa nomination, jusqu'au New York Times !
Dans son discours d'investiture Clémenceau annonce son intention de traquer les défaitistes et les traîtres de l'arrière.
Sa détermination vaut au Président du Conseil d'être surnommé le « Tigre ».