Un an après les femmes, les militaires de carrière obtiennent le droit de vote. Jusque là, les militaires étaient exclus du droit de vote sous prétexte qu’ils ne devaient pas prendre parti dans les luttes politiques.
L'Armée ne sera donc plus surnommée la « Grande Muette ».
Le suffrage universel s'élargira encore avec le droit de vote aux 18-21 ans en 1974 et aux étrangers originaires de l'Union européenne en 1992.
A noter : l’article L4121-3 du Code de la défense prévoit qu’« il est interdit aux militaires en activité de service d’adhérer à des groupements ou associations à caractère politique ».
Néanmoins, « les militaires peuvent être candidats à toute fonction publique élective ; dans ce cas, l’interdiction d’adhésion à un parti politique est suspendue pour la durée de la campagne électorale. En cas d’élection et d’acceptation du mandat, cette suspension est prolongée pour la durée du mandat. »
Les militaires qui sont élus et qui acceptent leur mandat sont placés dans la position de détachement.
Dans les faits, le détachement d’office du militaire élu implique la perte de ses revenus (les militaires hésitent donc logiquement à se présenter au sein de listes municipales). De plus l’interdiction d’adhérer à un parti, un groupement ou une association politique ne permet pas au militaire de briguer un mandat national ou d’importance, les seuls de nature à lui assurer des revenus suffisants en cas d’élection (donc d’assumer la perte de revenus induit par le placement en position de détachement).
Relire aussi :
21 avril 1944 - Les femmes obtiennent le droit de vote
21 octobre 1945 - Premier vote des femmes dans un scrutin national
5 juillet 1974 - 18 ans, la nouvelle majorité