Il laisse derrière lui 2 millions de victimes.
De son vrai nom Saloth Sar, Pol pot est né le 19 mai 1928 à Prek Sbauv, au Cambodge.
Il s’engagea dans le mouvement anti-français de Hô Chi Minh (Vietnam) au cours de la seconde guerre mondiale, et devint membre du Parti Communiste Indochine en 1949.
Le gouvernement cambodgien lui accorda une bourse afin d'effectuer des études de radio-électricité en France, de 1949 à 1953.
Dès son arrivée à Paris, il rejoignit les cercles du parti communiste français auprès desquels il se familiarisa avec l’idéologie marxiste, et au sein desquels il passait la majorité son temps.
Saloth Sar manifestait un désintérêt flagrant vis-à-vis de ses études.
Il n’a jamais réussi à obtenir aucun diplôme.
C’est sur les bancs de la Sorbonne qu’il rencontra Yeng Sary et Khieu Samphan, les futurs chefs khmers rouges à l’origine de l’un des génocides les plus violents de l’histoire de l’humanité.
Il retourne au Cambodge en 1953, pour devenir professeur de français.
Quand les Français partirent d’Indochine en 1954, ils nommèrent le roi Norodom Sihanouk à la tête du Cambodge.
Saloth Sar entra alors dans le Parti Révolutionnaire du Kampuchéa, "Khmer Rouge", et rédigea de nombreux articles pour le journal communiste.
Il mit en place les congrès du parti communiste du Kampuchéa en 1960, et fut élu secrétaire du comité central du Parti Révolutionnaire en 1962.
Il tient le surnom "Pol Pot" de cette époque :
Alors que le précédent secrétaire, Tou Sammuth, venait de décéder soudainement et dans des circonstances inexpliquées, la Chine a choisi Pol Pot pour le remplacer, le désignant comme "Potential Political".
Les forces communistes menées par Saloth Sar triomphent de l’armée de Lon Nol le 17 avril 1975, Phnom Penh tombe entre les mains des Khmers rouges, considérés au départ comme une force libératrice par la population.
Pol Pot et ses alliés mettent en place un régime totalitaire qui entreprend rapidement d'éliminer tout individu lié au gouvernement de Lon Nol.
Sous le prétexte, fictif ou réel, d'une attaque américaine imminente, Phnom Penh est pratiquement vidée de ses deux millions d'habitants dans les jours qui suivent.
Assimilés au capitalisme, tous les citadins, à la pointe du fusil, sont forcés d'aller travailler dans les campagnes.
La monnaie, la famille, la religion et la propriété privée sont abolies.
À partir de 1977, après avoir survécu à trois tentatives d'assassinat et constatant l'incapacité des Khmers rouges à maintenir l'ordre, Pol Pot multiplie les purges au sein de son parti, parsème les frontières de mines anti-personnelles et se montre très menaçant envers le Viêt Nam
Un quart de la population du Cambodge victime du génocide et de la barbarie.
Au pouvoir entre 1975 et 1979, l'organisation khmère rouge met en place une dictature d'une extrême violence chargée, dans un cadre autarcique, de créer une société communiste sans classe et purgée de l'influence capitaliste et coloniale occidentale ainsi que de la religion.
Selon les sources, il y a entre 500.000 et 900.000 exécutions sous les ordres de Pol Pot.
A cela s'ajoutent plus d'un million d'individus qui périssent par la torture, le travail forcé excessif, la maladie non traitée ou la famine.
Cette dictature a entraîné la mort d'environ 2 millions de Cambodgiens, soit le quart de la population de l'époque.
La chute de la dictature
Fin 1978, le Viêt Nam envahit le Cambodge dans le but de renverser le régime de Pol Pot. L'avance de l'armée vietnamienne est rapide, et dès le 11 janvier 1979, un nouveau gouvernement est formé par d'anciens Khmers rouges opposés à Pol Pot, dont la plupart ont fui les purges de 1977-1978.
Pol Pot et ses fidèles s'enfuient dans la jungle. Après avoir organisé une guérilla jusqu'en 1985 il aurait coulé des jours paisibles, dans une résidence luxueuse en Thaïlande grâce au trafic illégal de bois et de pierres précieuses pendant.
Retrouvé en juillet 1997, il est condamné à une peine d'emprisonnement à perpétuité.
Après plusieurs mois de détention, le dictateur meurt le mercredi 15 avril 1998 à l’âge de soixante-treize ans, officiellement d’une crise cardiaque.
Le décès fut confirmé par l’armée thaïlandaise, qui ne livra aucun détail supplémentaire. Certains journalistes prétendirent qu’il s’était suicidé, d’autres qu’il avait été empoisonné.
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