Le lundi 13 mai 1968, les syndicats ouvriers (CGT, CFDT) déclenchent une grève générale et appellent à rejoindre les étudiants qui manifestent depuis le début du mois.
Une foule impressionnante envahit les rues de Paris aux cris de « 10 ans, ça suffit ! », en allusion au dixième anniversaire du retour au pouvoir de De Gaulle. Le syndicat CFDT parle de plus d’un million de manifestants, quand les autorités parlent de 200.000 au maximum (déjà à l’époque…) .
Bien plus que porteur de simples revendications sur les conditions de travail ou les salaires, ce mouvement s’appuie sur un rejet du régime gaulliste ainsi que sur la remise en cause du système social, de la société de consommation et plus généralement de toutes les formes d’autorité, des institutions et des valeurs morales traditionnelles, avec une grande aspiration à plus de liberté.
A partir de la manifestation du 13 mai, les évènements prennent un tour politique et social radical. Dès le lendemain, les ouvriers de Sud Aviation à Bouguenais débrayent en masse. Rapidement, les grèves s’étendent à tout le pays et la France se retrouve bientôt complètement paralysée.
Unité des étudiants et des salariés…
Mais, au grand dam des étudiants, les syndicats vont négocier pour leur compte la sortie de crise avec Georges Pompidou.
Entre le 25 et le 26 mai, les négociations entre le pouvoir, le patronat et les syndicats accouchent des « Accords de Grenelles »