Dans la nuit du 13 au 14, Louis-Pierre Louvel, un ouvrier sellier bonapartiste, poignarde le duc de Berry alors qu'il sort de l’Opéra de la rue de Richelieu avec son épouse.
Le duc aura la force d'arracher la lame puis tombera en syncope. Le Duc va agoniser jusqu’à 6 heures le lendemain matin.
Louvel sera condamné à mort et guillotiné.
Louis Pierre Louvel, avait pour but de « détruire la souche des Bourbons ».
Après la chute de Napoléon Ier en 1815, la famille des Bourbons est rappelée au pouvoir. Après les « Cent jours », Louis XVIII, le frère de Louis XVI, remonte sur le trône le 8 juillet.
Mais Louis XVIII est vieux. Et il n’a pas de fils. En conséquence, tous les espoirs de la dynastie reposent sur son neveu, Charles Ferdinand d’Artois, Duc de Berry, le fils du futur Charles X.
Le duc de Berry (Fils du comte d'Artois - futur Charles X - et neveu du roi Louis XVIII) est donc le seul prince royal susceptible de perpétuer la race des Bourbons et d’assurer une descendance à la dynastie fondée par le roi Henri IV. Avec son assassinat, Louvel aura empêché la dynastie de se perpétuer.
Cependant, le geste de Louvel aura été inutile puisque la femme du duc, la duchesse de Berry est enceinte.
Le 29 septembre 1820, elle donne le jour à un fils posthume prénommé Henri, en souvenir du premier des Bourbons, et Dieudonné. La ferveur populaire parle alors du comte de Chambord « l’enfant du miracle », suivant l’expression d’Alphonse de Lamartine.
En 1824, le Comte d’Artois monte sur le trône et prend le nom de Charles X. Mais la révolution de 1830 le chasse du pouvoir. Le petit Henri, pressenti comme l’héritier de la couronne de son grand-père, doit fuir avec lui en exil.
En 1871, après la chute de Napoléon III, alors qu’une restauration de la monarchie devient possible, le comte de Chambord refusera d’abandonner le drapeau blanc pour le drapeau tricolore et renoncera au trône de France.