Le lundi 11 mai 1987, le procès de l’ancien chef de la Gestapo lyonnaise, Klaus Barbie s’ouvre à Lyon. Il est accusé de tortures, exécutions et déportations (dont celles des enfants juifs d’Izieu). Il est défendu par Maitre Vergès.
En 1952 et 1954, Klaus Barbie est condamné à mort par contumace par le Tribunal permanent des forces armées de Lyon.
Mais Klaus Barbie est protégé par les services secrets américains qui l’ont engagé. Grâce à eux, il gagne la Bolivie et en acquière la nationalité. Mais le pouvoir politique change en Bolivie et un mandat d’arrêt est émis le 5 novembre 1982 contre Klaus Barbie, qui s’est donné une nouvelle identité : Klaus Altmann.
Klaus Barbie est arrêté. La nationalité bolivienne lui est retirée au motif qu’il a fait de fausses déclarations pour l’obtenir.
Dans la nuit du 4 au 5 février 1983, Klaus Barbie, est expulsé de Bolivie et se retrouve dans un avion vers la France, via Cayenne. Il est emprisonné à Lyon, là-même où il a torturé naguère, à la prison Montluc, puis à celle de St Joseph, jusqu’à l’ouverture de son procès.
L’instruction a duré quatre ans.
Le procès s’est tenu du 11 mai au 4 juillet 1987 en 37 audiences au tribunal de Lyon.
Le procès Barbie, premier procès français entièrement filmé, fut aussi le premier procès se tenant en France pour crimes contre l'humanité, notion reconnue imprescriptible depuis 1964. Les audiences ont duré près de 180 heures.
Lien du jour :
4 juillet 1987 - Perpétuité pour Klaus Barbie
Procès Barbie sur le site de l’INA