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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 23:01

Le 7 juillet 1985, le « Rainbow Warrior », navire amiral de « Greenpeace », une organisation écologique internationale, est arrivé à Auckland en Nouvelle-Zélande et s'amarre Quai Marsden.  Greenpeace préparait une campagne contre les essais nucléaires français dans le Pacifique.

 

Le bateau explose dans le port d'Auckland dans la nuit du 10 juillet.

Au moment de l'explosion, 12 personnes, capitaine compris, étaient encore à bord.

Fernando Pereira, membre d'équipage et photographe officiel est mort noyé alors qu'il tentait de récupérer de l'équipement photographique dans sa cabine. Les 11 autres occupants parvinrent à atteindre le quai.

  

L’enquête

L'affaire a été immédiatement traitée comme une enquête pour homicide sous la direction du détective principal Allan Galbraith.

La découverte d'un zodiac en caoutchouc abandonné avec un moteur hors bord et la vue d'un mobil home bleu et blanc conduisit la Police à interroger un couple francophone deux jours plus tard, puis à les arrêter le 15 juillet.

Bien qu'initialement identifiés comme Alain Jacques Turenge et sa femme Sophie Frédérique Clare Turenge, l'enquête a révélé que leur véritable identité était en réalité le Colonel Alain Mafart, 35 ans, et le Capitaine Dominique Prieur, 36 ans.

En tant qu'officiers servant les Forces Françaises Armées, ils avaient été chargés d'assister les membres des Forces de Sécurité Françaises de sorte que le fameux voyage du Rainbow Warrior dans les eaux territoriales françaises n'ait pas lieu. Afin d'éviter le voyage, le navire devait être suffisamment endommagé pour que les réparations soient trop longues pour que le navire soit prêt à temps pour le départ.

 

Gouvernement français de l’époque était responsable

Le 27 août, le Président Mitterand a rendu un rapport qui disculpait complètement les Services Secrets Français. Les noms exacts de l'équipage d'Ouvéa, qui se serrait présentés d'eux-mêmes à la police française à Paris apparaissaient dans le rapport lorsqu'il a été publié.

Le Gouvernement Français a refusé leur extradition vers la Nouvelle-Zélande.

La presse française, peu convaincue, continua à faire pression sur le gouvernement pour connaître la vérité. Leur enquêtes persistantes ont conduit à l'inévitable conclusion que leur propre Gouvernement était responsable.

Après une autre série de démentis officiels, Monsieur Hernu, Ministre de la Défense, démissionna. Le 22 septembre, le premier ministre Laurent Fabius, face à des preuves incontestables a admis que les Services Secrets Français avaient ordonné l'attaque du Rainbow Warrior.

 

Les deux agents spéciaux, « les faux époux Turenge », seront inculpés pour meurtre.

Le lundi 4 novembre 1985, le Colonel Alain Mafart et le Capitaine Dominique Prieur comparurent devant la cour d'Auckland pour les premières auditions, après avoir plaidé Non Coupable aux accusations d'incendie criminel, de complot en vue d'incendie, et meurtre.

Face au public et à une assemblée de journalistes venus de nombreux pays, Mafart et Prieur ont spectaculairement changé de façon de plaider. Stupéfaits, l'assistance les écoutèrent finalement plaider coupable d'incendie criminel et d'homicide involontaire.

 

 

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commentaires

H
<br /> Une sombre histoire mais hélas il y'en a d'autres, plus anciennes ou plus récentes, plus graves encore que celle-ci et toujours sous la protection de tel ou tel gouvernement français ou étranger.<br />
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