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23 janvier 2018 2 23 /01 /janvier /2018 00:01

L’affaire Empain, l’une des plus symboliques et médiatiques de la police judiciaire parisienne des années 70. Cela tient pour partie à la personnalité de la victime : le baron Edouard-Jean Empain est à la tête d’un des plus grands groupes industriels européens, le groupe Empain-Schneider, réunissant près de trois cents sociétés.

Le lundi 23 janvier 1978, vers dix heures trente, le baron Édouard-Jean Empain est dit « Wado » (né le 7 octobre 1937 à Budapest) enlevé à la sortie de son domicile (33, avenue Foch - dans le XVIe arrondissement parisien).

Trente-six heures après l'enlèvement, les proches reçoivent un coup de téléphone anonyme qu'ils relaient à la police. On exige qu'une personne se rende à la gare de Lyon pour récupérer un message laissé dans la consigne numéro 5958.

Ce dernier contient une carte d'identité, plusieurs lettres des ravisseurs, quelques mots du baron Empain, dont un message à sa femme, et un paquet contenant un flacon de formol dans lequel se trouve une phalange de l’auriculaire gauche de l’otage. Ses ravisseurs, dirigés par Georges Bertoncini, demandent une rançon de 80 millions de francs français.

Six jours passent sans nouvelles des ravisseurs. La police suit plusieurs pistes quant aux motivations des preneurs d’otage. Elle fouille et, à cette occasion, finit par porter au grand jour la passion du baron pour le poker ainsi que sa vie sentimentale et sexuelle extraconjugale dont la presse fera ses choux gras.

 

Dans le même temps, les ravisseurs adressent à la famille une lettre rédigée par Édouard-Jean Empain donnant les consignes nécessaires à la transmission de la rançon. La famille et le groupe Empain-Schneider envisagent dans un premier temps de verser la rançon, puis se rallient à l’idée de la police et du commissaire Pierre Ottavioli, directeur de la Brigade criminelle et chef de l’enquête, de livrer des billets factices.

 

Après plusieurs tentatives de libération, il sera relâché le 26 mars 1978 près d'une station de métro. Le procès de ses ravisseurs eut lieu en décembre 1982, ils écoperont de 5 à 20 ans de réclusion criminelle.

L’appartement où a été séquestré le baron Empain.

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