Les chrétiens maronites de Damas sont exterminés dans la nuit du 9 au 10 juillet 1860, avec la complicité du gouverneur turc de Syrie.
La population musulmane ne supporte plus l'hégémonie économique et financière des chrétiens qui détiennent les postes officiels et administratifs les plus élevés. À la tête des secteurs d'activité les plus florissants comme que l'industrie de la soie, les chrétiens alimentent les rancœurs depuis plusieurs siècles.
Les troubles confessionnels du Mont-Liban se sont étendus à Damas entre le 9 et le 17 juillet 1860. Sans que le gouverneur ottoman de la ville, Ahmed Pacha, ne décide de s'interposer, des fanatiques attaquèrent les quartiers chrétien, melkite et maronite faisant entre 4.000 et 6.000, victimes.
Cependant, l'émir Abd el-Kader intervint pour arrêter le massacre et protéger les chrétiens, au péril de sa vie.
Les survivants prendront la route de l'exil notamment vers Beyrouth et Alexandrie.
À la suite des massacres de chrétiens perpétrés par les Druzes dans le mont Liban (mars à juillet 1860) et à Damas (9 au 18 juillet), les puissances européennes décidèrent l'envoi d'une expédition chargée officiellement d'apporter une aide aux troupes du sultan pour rétablir l'ordre dans cette contrée de l'Empire ottoman.
Napoléon III enverra ainsi un corps expéditionnaire français commandé pour assurer la protection des chrétiens en route vers le Liban.