Le mardi 29 mai 1453, la ville de Constantinople tombe aux mains du sultan ottoman Mehmet II.
Vestige de l'empire romain d'Orient et de l'empire byzantin, la cité faisait office de rempart de la chrétienté face à la poussée de l'islam.
Constantinople est la capitale de l'empire romain d'Orient, ou Empire byzantin, depuis le partage de l'empire romain par Théodose en 395. C’est un centre commercial très important situé au croisement des routes venues d'Europe, d'Afrique et d'Asie. L'Empire romain d'Orient a longtemps été, pour les Occidentaux, un rempart contre les attaques des Musulmans.
Mais après un millénaire d'existence, l'Empire byzantin se trouve réduit à sa capitale, à peine peuplée de 100.000 habitants (un million au temps de sa splendeur).
La chute de Constantinople devient inéluctable lorsque des envahisseurs venus d'Asie, les Turcs ottomans, traversent le détroit du Bosphore. Ils s'emparent de la plus grande partie de la péninsule des Balkans et installent leur capitale à Andrinople, à un jet de pierre au nord de Constantinople.
Le basileus (empereur en grec) Constantin XI se fie aux puissantes fortifications héritées du passé pour résister aux Turcs en attendant d'hypothétiques secours. Devant ce triple cercle de murailles, le sultan Mehmet II al-Fātih (« le Conquérant ») fait appel à toutes les ressources de l'artillerie. Il dispose de dizaines de grosses bombardes et de plusieurs centaines de plus petites qui vont projeter sans trêve des pierres et des boulets sur les murailles pendant plusieurs semaines.
Le 29 mai 1453, après cinquante-quatre jours de siège, le sultan ottoman Mehmet II s'empare de la « Grande Ville », Constantinople, réalisant ainsi le rêve de tous les princes musulmans depuis les origines de l'Islam.