Le dimanche 2 juin 1957, des trains de voyageurs européens de prestige sont mis en service sous le label Trans-Europ-Express (TEE).
Destinés au départ à contrer le transport aérien sur le marché de la clientèle haut de gamme et du voyage d'affaires, les Trans-Europ-Express étaient des trains :
circulant uniquement de jour,
rapides (contrôles aux frontières simplifiés, voire effectués en route),
exclusivement en première classe avec supplément spécial,
offrant une restauration de qualité (voiture-restaurant et/ou restauration à la place, voiture-bar),
disposant, dans certains cas, de services spécifiques à bord (secrétariat, salon de coiffure,…).
Dans un premier temps, afin de s'affranchir des frontières électriques séparant les réseaux ferrés européens, les TEE sont composés de matériels automoteurs diesel spécialisés, généralement aptes à la vitesse limite de 140 km/h, et disposant pour certains (rames VT611 de la DB par exemple) de la climatisation.
À partir de 1961, certains de ces trains sont assurés en matériel automoteur électrique de conception suisse, le RAe TEE II ; et à partir de 1964 par des rames remorquées, dans certains cas par des locomotives électriques polytension.
En 1965, le Mistral, assurant la liaison Paris-Nice, est admis dans la catégorie TEE, puis d'autres trains de service intérieur comme le Capitole, l'Aquitaine.
Le réseau TEE atteint son apogée en 1972, avec la desserte de près de 200 villes du continent européen, mais le choc pétrolier de 1973 incita rapidement les chemins de fer à réaliser des économies, par la suppression ou la banalisation des services les moins rentables. Le deuxième choc pétrolier, en 1979, porta un nouveau coup au réseau : seuls les trains les plus fréquentés demeurèrent en service.
Les TEE ont peu à peu disparu à partir du milieu des années 1980, au profit de nouveaux trains InterCités (IC), EuroCity (EC) et des trains à grande vitesse.
Le 31 mai 1987 marque donc la fin des TEE après trente années d'existence. Néanmoins, à partir de 1993, et jusqu'au remplacement définitif des trains classiques par des TGV sur les parcours Paris-Bruxelles, le nom TEE fut réutilisé brièvement sur ces relations en remplacement du label EuroCity, mais avec maintien de la deuxième classe dans les trains concernés. Cette initiative permettait en fait un passage de relais symbolique entre le TEE et les TGV et Thalys.
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