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24 avril 2018 2 24 /04 /avril /2018 23:01

Le jeudi 25 avril 1974, peu après minuit, la station catholique portugaise Rádio Renascença (Radio Renaissance) diffuse cette chanson de José Afonso :

« Grândola, vila morena,

Terra da Fraternidade,

O povo é quem mais ordena

Dentro de ti, ó cidade... »

(Grândola, ville brune,

Pays de Fraternité,

C'est le peuple qui commande

Ici, oh cité).

 

Cette chanson – interdite par le régime - est le signal de départ de la « Révolution des Œillets » : aussitôt, de jeunes capitaines se soulèvent contre la dictature instaurée par Salazar, 48 ans plus tôt.

 

 

Une vendeuse de fleurs du Rossio, la grande avenue de Lisbonne, offre aux soldats les fleurs de saison qu'elle a à vendre : des œillets rouges… Le lendemain, le journal parisien « Le Monde » sort en première page :
« La Révolution des Œillets triomphe au Portugal ! »

Ce triomphe se produit en quelques heures et sans presque aucune effusion de sang. Si la redoutable police, la PIDE, n'a pas craint d'ouvrir le feu sur la population, faisant quatre morts et 45 blessés, le MFA, lui, n'a pas tiré un seul coup de fusil. Au bout des canons et au bout des fusils… un œillet rouge !

 

L’une des plus vieilles dictatures d’Europe tombe en quelques heures. Le pouvoir est aussitôt confié à une Junte militaire de salut national (JSN) présidée par le général António Spínola.

Vers 1h30 du matin, les militaires interviennent à la télévision en lisant une proclamation rédigée par le MFA.

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