Le jeudi 12 février 1818, Bernardo O'Higgins, fort de ses victoires sur les armées de la métropole, proclame l'indépendance du Chili.
Pour être plus précis, il renouvelle solennellement, la proclamation d'indépendance publiée par une junte insurrectionnelle en septembre 1810.
À Santiago, capitale de la colonie espagnole du Chili, le 18 septembre 1810, prenant acte de ce que le roi d'Espagne légitime, Ferdinand VII, a été déposé par Napoléon 1er et remplacé par Joseph Bonaparte, un groupe de créoles ou criollos (Espagnols nés au Chili) prennent le pouvoir et tentent d'instaurer l'indépendance.
Le gouverneur Bernardo O'Higgins, fils naturel d'un Irlandais, est porté à la tête de la colonie. Mais les Espagnols, sitôt débarrassés de Napoléon, reviennent en force en profitant des rivalités au sein de la Junte civile. Ils défont les troupes de la Junte à Rancagua les 1er et 2 octobre 1814.
O'Higgins se réfugie de l'autre côté des Andes, en Argentine, où le général José de San Martín, plus chanceux, a réussi à se débarrasser des Espagnols. Il convainc le héros d'apporter son concours à la libération du Chili et avec lui repasse la cordillère des Andes.
Les Espagnols sont défaits à la bataille de Chacabuco le 12 février 1817 (jour anniversaire de la fondation de Santiago). O'Higgins devient « directeur suprême » du Chili, avec des pouvoirs dictatoriaux. L'année suivante, encore un 12 février, il rétablit solennellement l'indépendance du pays.
Il doit cependant encore lutter contre les troupes espagnoles aux ordres du vice-roi du Pérou, qui siège à Lima. Il est grièvement blessé au bras lors d'un affrontement mais finit par écraser l'armée loyaliste le 5 mars 1818 à la bataille de Maipú, avec une fois encore le concours décisif de San Martín et de ses officiers issus de la Grande Armée de Napoléon !
Après plusieurs années de troubles, le Chili accède en 1833 à la stabilité avec une Constitution et un gouvernement respectés.
Voir également : 12 février 1541 - Fondation de Santiago du Chili