Les Pays-Bas accordent l’indépendance au Suriname le mardi 25 novembre 1975.
Le Suriname, un État de la côte nord-est de l’Amérique du Sud, est sous le contrôle des Pays-Bas depuis le XVIIe siècle. Après avoir obtenu l’autonomie interne, en décembre 1954, ses dirigeants continuent de faire avancer l’idée d’indépendance.
Le mouvement pour la pleine indépendance prend un nouvel élan le 19 novembre 1973 avec l’élection d’un gouvernement réunissant des partis qui y sont favorables. Des négociations débutent. Pendant ce temps, des dizaines de milliers d’habitants quittent pour les Pays-Bas. Du nombre on compte beaucoup d’Hindoustanis, peu confiants dans l’indépendance et inquiets d’une domination, voire de violences, de la part des Noirs et Créoles qui contrôlent déjà l’administration. Ce mouvement d’exode favorise les négociations, les dirigeants des Pays-Bas redoutant les tensions sociales suscitées chez eux par cette immigration soudaine.
À la suite d’une rencontre tenue à La Haye, en mars 1975, les négociateurs s’entendent sur une proclamation de l’indépendance en novembre de la même année. Après le vote des chambres et l’adoption d’une Constitution, le 21 novembre, le Suriname devient une république indépendante le 25. Il conserve cependant des liens avec les Pays-Bas. Une aide économique d’envergure, environ 1,5 milliard de dollars sur 10 ans, est par exemple consentie au nouveau pays. Des cérémonies ont lieu dans la capitale, Paramaribo, en présence de la reine Béatrix et du premier ministre Henck Aaron, chef du Parti national du Suriname (PNS).
Le pays est alors doté d’un régime parlementaire et l’homme politique d’origine créole Henk Arron devient premier ministre.