Le soulèvement de Varsovie prend fin le 2 octobre 1944 après deux mois de combat.
Le 1er août 1944, à Varsovie, l'Armia Krajowa (la résistance polonaise) déclenche un soulèvement contre l'occupant allemand. Cette insurrection vise à se libérer de l'occupation allemande pour permettre à l'Armée rouge d'être en position de force. Trompant l'espoir des combattants, qui comptaient sur son soutien, l'armée soviétique s'arrête sur les bords de la Vistule et laisse aux Allemands le temps de liquider l'insurrection.
Un moment déstabilisés par l'insurrection, les Allemands dépêchent des renforts massifs tandis que les Russes, parvenus de l'autre côté de la Vistule, reçoivent l'ordre d'attendre que les insurgés se fassent anéantir. Les aérodromes sous contrôle soviétique sont même fermés pour empêcher tout secours occidental.
Restés maîtres des faubourgs, les SS y accomplissent en représailles des horreurs rarement égalées dans l'histoire, rassemblant les civils dans les caves des immeubles et y mettant le feu, égorgeant ou mitraillant les malades et le personnel des hôpitaux : du 5 au 7 août, plus de 50.000 habitants du seul quartier de Wola sont ainsi massacrés.
Les insurgés tiennent pendant soixante-trois jours. Certains bastions ne se sont toujours pas rendus quand la capitulation est ordonnée le 2 octobre, après 63 jours de combat. Les membres de l'AK sont emmenés en captivité en Allemagne.
Quant aux civils, terrés depuis deux mois dans les caves, en proie à la faim, à la soif et aux épidémies, ils sont évacués manu militari et, pour nombre d'entre eux, déportés. Le bilan de la bataille de Varsovie, entre 220.000 et 250.000 morts en deux mois et une capitale rasée à 85%, est l'un des plus lourds du second conflit mondial.
Le 17 janvier 1945, l'Armée Rouge se décide à entrer dans la capitale polonaise. Il ne s'y trouve plus personne susceptible de contester l'autorité des nouveaux occupants. Les communistes polonais n'ont aucune peine à s'installer au pouvoir.
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