L'accumulation des défaites militaires face au Japon, depuis 1904, a pour conséquence une accélération du processus de remise en cause de l'autocratie tsariste en Russie. Toutes les couches de la société sont concernées : à la campagne de contestation menée par les nobles, représentants des zemstvos (administrations provinciales élues) s'ajoutent les grèves ouvrières, dont la répression culmine avec le « dimanche rouge ».
À l'initiative du pope Gheorghi Gapone, plus de 100.000 ouvriers russes manifestent pacifiquement devant le palais d'hiver de Saint-Pétersbourg le dimanche 22 janvier 1905 (9 janvier selon le calendrier julien encore en vigueur en Russie).
Ils désirent présenter au Tsar Nicolas II une pétition en faveur de réformes sociales et politiques. Mais l'armée tire sur la foule et tue près d'un millier de manifestants.
Dans les heures qui suivent, étudiants et ouvriers décrètent la grève. La grève générale s'étend bientôt à toute le Russie, la Pologne et le Caucase.
Le tsar Nicolas II fait mine d’ouvrir la voie à un régime démocratique. Mais l’expérience ne durera pas et la Révolution démocratique avortée de 1905 ouvrira la voie à des révolutions autrement plus radicales en 1917.
Voir également : 27 juin 1905 - Mutinerie du Potemkine