Le 2 décembre 1805, un an tout juste après son sacre, Napoléon 1er remporte à Austerlitz sa victoire la plus éclatante. La bataille d’Austerlitz, dite aussi « des Trois empereurs » (Napoléon contre Alexandre Ier de Russie et François II d’Autriche), demeure la plus célèbre des victoires napoléoniennes.
Après une longue marche forcée de plus de 1.200 kilomètres en 60 jours, les troupes françaises font face à la coalition. Forte de 73.100 hommes, l'armée de Napoléon est inférieure en nombre à ses adversaires (85.700 hommes) et compte presque deux fois moins de canons.
À l'aube du 2 décembre 1805, les troupes françaises ont l'avantage d'occuper le plateau de Pratzen (Moravie) et dominent les hauteurs. Pourtant ils quittent ce plateau pour simuler une retraite. Le gros de l'armée austro-russe, commandé par Koutouzov, s'empare alors du plateau de Pratzen et souhaite couper la route aux Français. Napoléon dégarnit volontairement son aile droite en ordonnant à Davout de se retirer vers les marais, de façon à y attirer le général autrichien Buxhovden. Napoléon sait parfaitement que ses adversaires vont essayer d'envelopper l'Armée sur l'aile droite pour lui couper la retraite.
Leur centre est ainsi dégarni et les troupes commandées par Soult, appuyées par la cavalerie de Bernadotte, font soudain volte-face et franchissent le plateau tronçonnant ainsi les Austro-Russes.
Pendant ce temps, l'aile gauche française avec Lannes et Murat empêche Bagration d'intervenir en organisant une grande charge de cavalerie. Ceux qui ne peuvent s'enfuir sont repoussés vers les marais où les grenadiers français brisent la glace des étangs, paralysant ainsi l'artillerie russe.
La victoire de l'Empereur est totale
Les pertes alliées sont de 11.000 Russes et 4.000 Autrichiens ; 10.000 prisonniers russes et 1.600 autrichiens ; 186 canons et 45 couleurs régimentaires.
Les pertes françaises ne s'élèvent qu'à 1.300 morts, 7.000 blessés et 500 prisonniers !
La bataille d'Austerlitz est restée dans les annales de la stratégie militaire et elle est encore étudiée dans de nombreuses écoles comme une référence dans l'art de la guerre.
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