La Bataille de l'Artois, comme on l'appelle aussi, fait suite aux bataille de l'Aisne et d'Albert, lors de « la course à la mer » entre les troupes alliées et allemandes. Elle débute le jeudi 1er octobre 1914
La dixième armée française de Louis Ernest de Maud'huy attaque la sixième armée allemande menée par le Kronprinz Rupprecht. L'offensive est un succès jusqu'à Douai. Mais les troupes allemandes, renforcées par trois corps d'armée, lancent une contre-offensive qui renvoie les alliés vers Arras. Ceux-ci réussissent à tenir la ville mais laissent les Allemands avancer vers le Nord.
Du 4 au 6 octobre, la lutte bat son plein dans la région d'Arras.
Le 5 octobre, les Allemands installent des batteries dans les communes voisines d’Arras de Mercatel, Beaurains, Tilloy, Neuville-Vitasse, Fampoux, La Targette et Neuville-Saint-Vaast. Il s’agit de positions stratégiques soigneusement repérées à l’avance, encerclant au nord, à l’est et au sud la ville d’Arras.
Le bombardement de celle-ci avait été minutieusement préparé. Le 6 octobre à minuit, les premiers obus tombent sur le faubourg Saint-Sauveur. La ville subit alors de violents bombardements qui entraînent les premières destructions (Hôtel de Ville et son beffroi).
À la mi-novembre, après la bataille d'Ypres, le front se stabilise. Arras se retrouve à proximité des lignes qui coupent le Pas-de-Calais en deux, au cœur des enjeux stratégiques que va constituer cette partie de l'Artois. C'est là que vont se dérouler de violents combats depuis l'offensive française du printemps 1915 (2ème bataille d'Artois) jusqu'à celles menées par les Allemands puis les Alliés en 1918. Aujourd’hui, de nombreux monuments, cimetières, mémoriaux, stèles commémoratives et paysages témoignent des combats qui se sont succédés pendant 4 ans.