Le roi de France, Philippe de Valois et le roi d'Angleterre Édouard III se disputent la couronne de France.
Édouard III va mener une campagne militaire sur le sol français…
Les troupes anglaises débarquent en Normandie le 12 juillet 1346, puis remontent vers le nord. Au passage, ils remportent la bataille de Crécy le 26 août et arrivent à Calais le 4 septembre 1346.
C'est le début du siège de Calais qui durera 11 mois, jusqu'à la victoire anglaise.
La ville restera ensuite sous domination britannique durant plus de deux siècles.
Après l'éclatante victoire de Crécy, le roi Edouard III d'Angleterre est arrivé devant Calais après avoir ravagé Montreuil, Etaples et les alentours de Boulogne. Son armée étant affaiblie, il a envisagé de repartir Outre-Manche. Mais il pense pouvoir s'emparer facilement de Calais, ce qui lui offrirait une tête de pont sur le continent, une porte ouverte sur la France.
Aussi met-il le siège devant la ville le 4 septembre 1346. Au pied des remparts, il organise son camp en véritable bourgade, avec halles, place publique et échoppes de commerçants. Le ravitaillement est assuré par l'intermédiaire d'un port installé face à celui de Calais. Pour occuper ses troupes et améliorer l'ordinaire, il autorise le pillage des campagnes picardes. En octobre, il est rejoint par son épouse la reine Philippa de Hainaut et organise des fêtes.
À l'abri de leurs murailles, les bourgeois de Calais préparent leur défense. La ville, protégée par sa situation au milieu de terrains marécageux envahis par les eaux à chaque marée, était défendue par une garnison placée sous le commandement d'un chevalier originaire de Dole dans le Jura, Jean de Vienne.
Plusieurs centaines d'habitants, mendiants, réfugiés, pauvres gens, toutes les bouches inutiles, doivent quitter la ville. Le roi d'Angleterre, sûr de sa victoire, joue les grands seigneurs : il les reçoit avec charité, leur donne à manger, puis les laisse partir où bon leur semble.
Sa grande mansuétude est à la mesure de sa patience. Si bien que les défenseurs de Calais comprennent que leur délivrance ne pourra venir que d'une aide extérieure, celle de leur roi Philippe VI. Mais le Valois est en fâcheuse posture. Les Anglais mettent le Poitou à sac, pillent la Normandie. Depuis la défaite de Crécy, les états généraux de Paris renâclent à lui accorder de nouveaux subsides et se permettent même de critiquer ses échecs répétés.
Le siège s'éternisant, l'impatience d'Edouard III grandit. Si Calais tient aussi longtemps, c'est qu'elle continue à être ravitaillée par mer : il décide donc de renforcer le blocus.
Les bourgeois de la ville capituleront le 3 août 1347, à bout de forces et après avoir vainement espéré être secourus par le roi de France.
Relire aussi :
26 août 1346 – La bataille de Crécy
3 août 1347 - Calais se rend au roi d'Angleterre
6 janvier 1558 - Les Français reprennent Calais