L'explorateur suisse Johann Ludwig Burckhardt découvre l'ancienne cité de Pétra (dans l'actuelle Jordanie), située au fond d'une gorge, accessible uniquement par un défilé de 1.600 mètres de long et 2 mètres de large.
Après des siècles d’oubli, le jeune homme est le premier Européen à découvrir le spectacle grandiose de la Khazneh, ce monument qui deviendra bientôt l’emblème de Pétra, l’antique capitale des Nabatéens (Vème s. av. J.-C.).
Elle fut un important centre caravanier et une riche cité commerçante. Elle fut annexée par les Romains au IIème siècle et perdit de son importance avec la conquête arabe au VIIème siècle. La cité renferme de nombreux tombeaux creusés dans les falaises.
Les premières fouilles archéologiques ne commencèrent qu’en 1924.
Les nombreux bâtiments, dont les façades monumentales directement taillées dans la roche, en font un ensemble monumental unique qui, depuis le 6 décembre 1985, est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.
Comment celle-ci a-t-elle pu sortir des mémoires occidentales ?
Le premier facteur est géographique : la cité est nichée dans une région semi-désertique, à l’écart des grandes voies de communication, au cœur d’un massif gréseux très difficile d’accès. Depuis des siècles, elle est redevenue un lieu de pâturage et d’habitat saisonnier pour les populations nomades de la région.
L’autre facteur, c’est la relative discrétion des sources antiques sur Pétra, dont aucune ne permet de situer exactement la cité.
Lien du jour : Petra sur le site de l’Unesco