Le jour même où s'achève le mandat britannique sur la Palestine, le président Chaïm Weizmann proclame l'État d'Israël.
L'ancien État d'Israël avait disparu en 70 après Jésus Christ, lorsque Jérusalem avait été détruite par les romains. Depuis vingt siècles, une partie la diaspora juive nourrissait le rêve d'un retour vers la Terre promise. Ce rêve prend forme en Europe à la fin du XIXe siècle sous le nom de « sionisme ».
L'assemblée générale avait voté le 29 novembre 1947 le principe d'un partage du territoire entre deux États, l'un arabe, l'autre juif, au sein d'une union douanière, le secteur de Jérusalem et Bethléem étant quant à lui placé sous administration internationale (résolution 181).
Le mandat anglais prend donc fin le 14 mai 1948 et ce jour-là, conformément au plan onusien, les derniers soldats britanniques quittent la Terre sainte.
Ce 14 mai 1948 à 16 heures précises, David Ben Gourion, président du Conseil national juif, se lève et frappe la table de son marteau. Debout sous le portrait de Théodore Herzl, père du sionisme, encadré de deux drapeaux frappés de l'étoile de David, il déclare annonce :
« Permettez-moi de vous lire la déclaration d'Indépendance de l'État adoptée en première lecture par le Conseil national. »
Après avoir décrit le contexte historique et les raisons pour lesquelles cette déclaration a été adoptée, il lit celle-ci :
« Nous, membres du Conseil national, représentants du peuple juif en Palestine et du Mouvement sioniste mondial, sommes réunis en assemblée extraordinaire en ce jour qui met un terme au mandat britannique en Palestine. Et c'est en vertu des droits historiques et naturels du peuple juif et de la résolution de l'Assemblée générale des Nations unies que nous proclamons ici la création d'un État juif en Palestine, qui s'appellera désormais l'État d'Israël. »
Le monde arabo-musulman attaquera aussitôt Israël : toutes les armées des pays voisins (Égypte, Syrie, Transjordanie, Irak et Liban) se ruent contre le nouvel État.