Le 15 février 1942, le port britannique de Singapour capitule devant les armées japonaises.
Contrôlant le détroit de Malacca, Singapour est une position stratégique qui bloque le passage maritime entre l'Extrême Orient et l'océan Indien. De plus la Malaisie est un territoire très riche en ressources naturelles.
La bataille de Singapour
Défendue par 85.000 hommes sous le commandement du général Arthur Percival, Singapour est une forteresse réputée « imprenable » (en tous cas par la mer). Mais les 30.000 du général japonais Tomoyuki Yamashita, surnommé le « Tigre de Malaisie », vont contourner la difficulté en l'attaquant par la terre !
Les vagues d'assauts submergent les soldats britanniques et les Japonais prennent pieds dans la cité. Malgré des combats acharnés, la désorganisation, la fatigue et le manque de munition commence à peser sur les troupes du général Percival. Dans la soirée du 15 février, ce dernier est contraint de capituler.
Dernier déshonneur, Yamashita exige que Percival porte lui-même le drapeau de la reddition. C'est la fin d'une campagne qui a fait près de 9000 morts chez les Britanniques et 3000 chez les Japonais. En 73 jours, le symbole de la toute puissance britannique en Extrême Orient s'est écroulé.
W. Churchill, consterné, voit dans la chute de Singapour la « pire des catastrophes ». En faisant sauter ce verrou, le Japon ouvre à sa marine et à son armée l'Océan Indien, l'Insulinde et même l'Australie. Pour la Grande-Bretagne, depuis peu soutenue par les États-Unis et l'URSS, c'est le moment le plus critique de sa lutte contre les puissances de l'Axe.