Le colonisateur britannique quitte la Birmanie le dimanche 4 janvier 1948. Sous le nom d'Union Birmane, le pays accède à l'indépendance sous la forme d'une fédération d'États.
Les Britanniques, après avoir soumis au XVIIIe siècle les Indes voisines, ne tardent pas à poser leur regard sur la Birmanie. Ils vont s'en emparer au terme des trois guerres anglo-birmanes (1826, 1852 et 1886).
Au début du XXe siècle naît un mouvement nationaliste birman. Il s'organise autour d'une élite de jeunes gens, dont certains ont étudié à Londres. La crise économique des années 1930 entraîne en outre une importante révolte paysanne qui est violemment réprimée par les Britanniques.
En 1937, la Birmanie est séparée des Indes et devient une colonie à part entière, avec un niveau relativement élevé d'autonomie interne.
La Birmanie constitue un champ de bataille majeur de la Seconde Guerre mondiale (là se situe l'épisode du pont de la rivière Kwai, magnifié par le roman de Pierre Boulle). En 1941, les Japonais, épaulés par l'Armée de Libération birmane conduite par Aung San, repoussent les Britanniques auxquels seules les minorités restaient fidèles. Cependant, la dureté de l'occupation par l'armée japonaise, qui ne tolère qu'un gouvernement birman fantoche, retourne rapidement l'opinion birmane.
Aung San prend contact avec les Alliés en 1944 et ses troupes vont contribuer à la défaite des Japonais.
Leur reddition est signée le 28 août 1945 à Rangoun, capitale de la colonie (aujourd'hui Yangon).
Après une période de négociations serrées, marquées par des grèves qui paralysent tout le pays, les Britanniques admettent le principe de l'indépendance de la Birmanie. Aung San est assassiné le 19 juillet 1947 avant que celle-ci ne devienne effective. C'est son compagnon de lutte U Nu qui devient le Premier