A partir de 1929 que l'entreprise Michelin fait ses premiers essais de pneumatique sur rail. D'abord testé sur le réseau privé de la société à Clermont Ferrand, les essais sont poursuivis sur la ligne PO Saint Florent - Issoudun.
A partir de 1931, la société Michelin est autorisée par le directeur du réseau de l'Etat, Rouel Dautry, à utiliser une portion de la ligne de Massy-Palaiseau - Chartres, entre Saint Arnoult en Yvelines - Coltainville.
Les premiers modèles à trois essieux ressemblaient à des autocars sur rails.
Le 10 septembre 1931 a lieu le premier essai officiel sur la ligne Paris - Deauville.
La Micheline
Cette invention, due à André Michelin, avait pour objectif d'améliorer le confort des voyageurs. Elle a nécessité la mise au point d'un pneu-rail creux spécial, capable de rouler sur la surface de roulement réduite offerte par le champignon du rail, de franchir les aiguillages et aussi capable de résister à la charge de véhicules ferroviaires. Ce pneu, dont la première version a été brevetée en 1929, sera par la suite réalisé avec une structure métallique plus résistante. Le guidage de la roue sur le rail est assuré par un boudin métallique solidaire de la jante.
Pour assurer la promotion de son invention, Marcel Michelin, le fils d'André Michelin, organisa une démonstration le jeudi 10 septembre 1931. Pour l'occasion, il convia André Citroën et sa femme, le directeur du réseau de l'État, quelques officiels, et des journalistes.
A 12h44, soit 2h14 après son départ, la Micheline prototype N°5 entre en gare de Deauville. Partie à 10h30 pour un aller et retour entre Paris Saint-Lazare et Deauville, elle parcourt au retour la distance de 219,2 km qui sépare les deux gares en 2h 03, soit une vitesse de 107 km/h de moyenne avec des pointes à 130 km/h.
Cette vitesse élevée pour l'époque assure une large publicité au procédé.
L’année suivante fut mise en service la micheline type 11 de 24 places qui avait l’apparence d’un véhicule routier, sorte d’autocar doté d’un semi-remorque.
D’autres modèles vont dès lors se succéder et circuler sur les rails de France et d’ailleurs, notamment aux Etats-Unis, et ce jusqu’à la moitié du XXe siècle.
Le nom de « micheline » a été donné par la suite, abusivement mais de façon familière, à tous les autorails.
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