Durant la guerre de Cent Ans (1337-1453), les préliminaires d'un traité de paix entre les rois de France et d'Angleterre sont signés à Brétigny (Eure-et-Loir).
Depuis sa défaite à Poitiers (19 septembre 1356), le roi de France Jean II « le Bon », prisonnier des Anglais, cherche à obtenir sa libération : pourparlers et accords avec Édouard III se succèdent, tandis que le dauphin Charles (futur Charles V, « le Sage »), qui a pris le titre de régent du royaume, affronte des crises politiques.
Dans ces tentatives de paix, la papauté adopte sa posture traditionnelle de médiateur : ses légats ménagent les rencontres qui aboutissent aux préliminaires de paix de Brétigny (8 mai 1360), confirmés par les deux rois à Calais (24 octobre 1360).
Le roi Jean II cède, en pleine souveraineté, une grande Aquitaine (de la Loire aux Pyrénées), les comtés de Guînes et de Ponthieu, ainsi que Calais, et se soumet au paiement d'une rançon de 3 millions d'écus en versements échelonnés. Le roi d'Angleterre Edouard III renonce à revendiquer le trône de France et s'engage à évacuer les forteresses qu'il tient sur le territoire du roi de France.
Les conditions du traité sont catastrophiques pour la monarchie des Valois. Elles ramènent le domaine capétien à ce qu'il était au début du règne de Philippe Auguste, 150 ans auparavant.
En réalité, elles ne seront jamais appliquées grâce à l'habileté et à l'énergie du Dauphin, futur Charles V.
Les conflits entre les deux pays reprendront 9 ans plus tard.
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